Dans son avis, le HCSP (Haut Conseil de la santé publique) indique qu’en 2010-2011, l’épidémie de grippe en communauté a été « d’ampleur modérée ». Le taux d’admission des cas graves de grippe en réanimation a diminué de près de la moitié avec 14 cas pour 100 000 cet hiver contre 21,7 cas pour 100 000 en 2009-2010 mais la majorité (82 %) des cas était due à une infection par le virus A(H1N1)2009. Le taux d’admission des enfants âgés de 5 à 14 ans a particulièrement chuté, « reflétant probablement une protection de cette classe d’âge largement touchée en 2009-2010 », souligne l’avis. Seul le taux d’admission en réanimation des enfants âgés de 0 à 1 an n’a pas diminué, « en raison de l’arrivée d’une nouvelle cohorte de naissance mais aussi possiblement d’un moindre usage cette année que pendant la pandémie, des antiviraux et des mesures barrières chez les nourrissons âgés de moins de 1 an », poursuit le HCSP.
Nombre important de personnes réceptives.
Les caractéristiques des cas graves ont été assez similaires à celles observées en 2009-2010 affectant essentiellement des sujets à risque âgés de moins de 65 ans. « Pour autant, 36 % des cas graves infectés par le virus A(H1N1) n’avaient pas de facteur de risque connu », précise l’avis. La proportion de patients obèses (20 %) et de femmes enceintes (4 %) parmi les sujets infectés par le virus A(H1N1), reste plus élevée que leur représentation en population générale (12 % de personnes obèses et 1 % de femmes enceintes).
Selon le HCSP, un nombre important de personnes reste réceptif au virus A(H1N1)2009 et, dans l’hypothèse probable d’une circulation de cette souche en 2011-2012, « on peut s’attendre à la persistance d’un nombre élevé de cas graves ».
Concernant le profil de sécurité des vaccins grippaux administrés à la femme enceinte, le HCSP souligne que les études de cohorte mises en place pour la surveillance « n’ont pas révélé de signal particulier de pharmacovigilance, ni pour la mère ni pour le fœtus ». Toutefois, les données concernant l’administration du vaccin pendant le premier trimestre « sont limitées », d’où une vaccination recommandée à partir du second trimestre.
Le vaccin saisonnier 2011-2012 sera identique à celui de la saison 2010-2011. Il devrait être disponible dans les pharmacies dès l’automne.
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