L’école ne répond pas aux besoins des enfants handicapés

Publié le 08/06/2011
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Crédit photo : © S. TOUBON/ « LE QUOTIDIEN »

À l’occasion de la 2e conférence nationale du handicap, qui se tient ce mercredi, le sénateur-médecin UMP Paul Blanc a remis au président de la République son rapport sur la scolarisation des enfants handicapés. Sans surprise, il y dénonce les errements du système mis en place par la loi du 11 février 2005.

Certes, 201 388 enfants handicapés étaient scolarisés à la rentrée 2010, soit 50 000 de plus qu’en 2005. Ils étaient symétriquement de moins en moins nombreux à résider dans un milieu hospitalier ou médico-social. En tout, le ministère de l’Éducation nationale a consacré 1,3 milliard d’euros à leur accueil dans les écoles.

Mais leur intégration reste médiocre. Et la prescription d’assistants de vie scolaire individuels (AVS-I) apparaît, en raison de leur statut précaire et du manque de formation, une solution en trompe-l’œil.

Paul Blanc dénonce ainsi le recours à des contrats aidés, en lieu et place de contrats valorisant le statut des assistants d’éducation. « La prescription d’AVS-I, retenue souvent par défaut d’autre solution, ne favorise pas forcément une scolarisation de l’enfant dans de bonnes conditions et peut nuire à son autonomie ; le recours à des contrats précaires, quelle que soit la qualité des personnes recrutées, ne permet pas un accompagnement dans la durée ». Il déplore également le manque de formation des enseignants comme des AVS, « alors que la prise en charge de certains handicaps requiert des compétences très particulières ».

En réaction, il préconise plusieurs mesures, à commencer par une meilleure évaluation des besoins de l’enfant pour construire un projet adapté et, partant, diminuer la prescription d’aides individuelles. Paul Blanc demande également le remplacement des contrats aidés par des assistants de scolarisation, sous statut d’aides éducateurs, qui bénéficieraient d’un contrat de 3 ans renouvelable et travailleraient aux 35 heures, de façon à suivre toute la journée de l’enfant. De plus, enseignants et assistants devraient être formés, soit avant la prise de fonction, soit en continu. Enfin, il suggère un renforcement de la coopération entre Éducation nationale et secteur médico-social, à tous les niveaux (ministères, régions, localités…).

> C. G.

Source : lequotidiendumedecin.fr