LE RAPPORT « Dynamique d’évolution des taux de mortalité des principaux cancers en France », réalisé à partir des données les plus récentes de l’InVS, de l’INSERM et du réseau français des registres de cancer Francim, confirme que le cancer est la première cause de décès en France chez l’homme (32,9 % de l’ensemble des décès masculins) et la deuxième chez la femme (23,4 % de l’ensemble des décès féminins). En moyenne, 147 851 décès par cancer, 88 188 chez l’homme et 59 663 chez la femme, ont été enregistrés chaque année en France au cours de la période 2003-2007.
Plus chez l’homme que chez la femme.
Le taux de mortalité par cancer tous âges et toutes localisations confondus a diminué si l’on compare les périodes 1983-1987 et 2003-2007. Le taux masculin a baissé de 22 %, passant de 208,7 à 162,6 décès pour 100 000 hommes, avec une accélération de la baisse sur les dix dernières années. Le taux féminin a diminué de manière moins importante (- 14 %), passant de 92,8 à 79,9 décès pour 100 000 femmes. Sur la période 2003-2007, environ 71 % des décès par cancer sont survenus chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Chez les moins de 65 ans, les cancers responsables du plus grand nombre de décès sont les cancers du poumon chez l’homme (31,9 % des décès prématurés masculins) et les cancers du sein et du poumon chez la femme (respectivement 26,8 et 15,4 % des décès prématurés féminins).
Déjà perceptible sur la survie, comme l’a montré un précédent rapport de l’INCa d’avril 2010, l’impact de l’approche globale de la lutte contre le cancer « le devient sur la mortalité », note l’institut.
Chez l’homme, la baisse du taux de mortalité par cancer est due en grande partie à la baisse de la mortalité des cancers liés au tabac et à l’alcool, comme le cancer du poumon. Chez la femme, la décroissance du taux de mortalité par cancer, moins favorable que chez l’homme, est ralentie par la forte hausse du taux féminin de mortalité par cancer du poumon au cours des vingt dernières années, une augmentation liée à la hausse de la consommation tabagique observée depuis plus de 40 ans. Toutefois, la mortalité liée à certains cancers accessibles au dépistage et diagnostic précoce, tels les cancers du sein, du côlon-rectum, du col de l’utérus, est en baisse, notamment sur les années récentes. La généralisation en France des dépistages organisés du cancer du sein et du cancer colorectal devrait contribuer à la poursuite de la baisse de la mortalité par ces cancers.
Quotimed.com, le 08/11/2010
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