LES RÉCEPTEURS à la sérotonine (5-hydroxytryptamine) de type 2c au sein du cerveau ont été impliqués dans la régulation de l’équilibre énergétique et de l’homéostasie du glucose.
On a aussi montré récemment que l’activation des récepteurs 5-HT2c par un agoniste sélectif (métachlorophénylpipérazine) améliore la résistance à l’insuline et l’intolérance au glucose chez des souris devenues obèses par l’alimentation.
On ignorait toutefois quel type de neurones dans le cerveau médiait ces effets de la sérotonine.
Dans une étude publiée dans « Nature Neuroscience », Xu, Elmquist et coll. dévoilent l’identité de ces neurones.
Après avoir créé des souris K.O. dépourvues du récepteur 5-HT2c, les chercheurs montrent que ces souris développent une résistance à l’insuline dans le foie. Lorsque les récepteurs 5-HT2c sont réexprimés uniquement dans les neurones à pro-opiomélanocortine (POMC), les souris (2c/POMC) ont une sensibilité à l’insuline qui se normalise. Les neurones à POMC, présents dans l’hypothalamus, sont aussi connus pour supprimer l’appétit.
Le déficit en récepteurs 5-HT2c abolit aussi les effets antidiabétiques du métachlorophénylpipérazine (un agoniste du récepteur 5-HT2c) et ces effets antidiabétiques sont restaurés lorsque les récepteurs 5-HT2c sont réexprimés dans les neurones à POMC.
« Nos résultats indiquent que les récepteurs 5-HT2c exprimés par les neurones POMC sont physiologiquement importants pour réguler la production de glucose et la sensibilité à l’insuline dans le foie. De plus, ce circuit récepteur 5-HT2c - mélanocortine est suffisant pour médier les effets antidiabétiques des agonistes du récepteur 5HT-2c », concluent les chercheurs.
Ainsi, la sérotonine, connue pour jouer un rôle important dans la modulation de l’humeur et de l’appétit, pourrait également avoir des propriétés antidiabétiques.
« Nature Neuroscience », 31 octobre 2010, Xu et coll., DOI: 10.1038/nn.2664.
Quotimed.com, le 02/11/2010
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature