LE VENT qui siffle dans les haubans d’acier du pont de Brooklyn, illuminé comme un sapin de Noël, rappelle l’air du large qui court sur l’East River, nappant de ses brumes la presqu’île de Manhattan et sa forêt de buildings géants. Des immeubles si vertigineux que Paul Morand les décrivait joliment déjà, en 1930, comme « des maisons qui ne grattent plus le ciel mais le défoncent ».
Que n’aurait-il dit de la démesure verticale d’aujourd’hui avec ses tours futuristes : l’AT&T, la Chrysler, la Trump Tower, ou celles du Times Warner Center, l’immense complexe perché au-dessus de Central Park, sans compter les défuntes tours jumelles du World Trade Center disparues dans le fracas du 11 septembre 2001 ?
Parée de ses habits de fête, la ville brille de tous ses feux : trois kilomètres de rangées d’arbres de saison sur Park Avenue, marchés de Noël colorés à Grand Central, la sublime gare sur Vanderbilt Avenue, sur Union Square à Broadway et dans Bryant Park sur la 42e Rue, immense sapin illuminé surplombant la patinoire de Rockefeller Center et le vénérable Empire State Building illuminé de rouge et de vert tel un feu de signalisation géant.
Pour le Nouvel An, de grandioses feux d’artifices illumineront le ciel comme celui de Prospect Park à Brooklyn, mais surtout celui de Central Park, qui donne le départ d’une traditionnelle course à pied disputée dans les allées du parc à partir de minuit.
Et aussi le grand rassemblement sur Time Square - où fut fêtée il y a peu l’élection triomphale du nouveau président des États-Unis - où des milliers de personnes se réunissent pour décompter ensemble les dernières secondes de l’année.
Pour le visiteur, New York reste la ville la plus passionnante du monde. On peut se réveiller au 35e étage d’un hôtel face à la verdure de Central Park ; se prendre pour Audrey Hepburn et petit-déjeuner sur la 5e Avenue devant la vitrine du célèbre bijoutier Tiffany’s, faire ses emplettes comme le jeune et élégant Barack Obama sur Madison Avenue chez Brooks Brothers, l’habilleur patenté des présidents des États-Unis, ou acheter un ours en peluche géant chez FAO Schwarz, le grand magasin de jouet face au mythique hôtel Plaza, qui a enfin rouvert ses portes après une longue rénovation.
La période de fin d’année est aussi celle des bonnes affaires avec les soldes monstres (jusqu’en février), où toutes les boutiques et les grands magasins comme Macy’s, Bloomingdale, Saks Fifth Avenue et même le très cher Bergdorf Goodman, rivalisent pour casser leurs prix, rendant le luxe le plus échevelé quasiment accessible.
Sur la 57e Rue, entre Madison et Park Avenue, au beau milieu de cette concentration de prestigieuses vitrines, trône le majestueux Four Seasons New York. Le très élégant immeuble de pierre de Magny importée de France, conçu par I.M. Pei, l’architecte de la pyramide du Louvre, est avec ses 52 étages, le plus haut hôtel de la ville. Son lobby est grandiose avec dix mètres de hauteur, ses marbres et son plafond en onyx. Idéalement placé, c’est le lieu rêvé pour rayonner dans ces endroits magiques, là ou le cœur de Manhattan bat plus fort.
C’est autour de Central Park que l’on trouve quelques-uns des plus beaux musées de la ville : le MoMa, l’incontournable Musée d’Art Moderne, le Metropolitan Museum et ses magnifiques collections d’art, qui fait presque face, sur la 5e Avenue, au musée Guggenheim et son étrange bâtiment en forme de coquillage géant, chef-d’œuvre de l’architecte Frank L. Wright, et aussi, toute proche, la superbe résidence de l’ancien magnat de l’acier, le bien nommé Henri Clay Frick, transformée en musée, qui abrite d’inestimables collections de toiles de maîtres, de mobilier français, d’émaux de Limoges et de fastueux tapis d’Orient.
On ne manquera pas le nouveau Musée of Arts and Design (le MAD), situé au 2 Columbus Circle. Visible jusqu’au 15 février 2009, l’exposition temporaire « Second Lives : Remiixing the Ordinary », dévoile les créations de 51 artistes internationaux transformant des objets de la vie quotidienne en extraordinaires œuvres d’art (madmuseum.org).
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