AVEC PRES de dix mille employés à travers le monde et cinq cents sur tout le territoire français, Genzyme, né dans les années 1980, est l'un des plus beaux fleurons des biotechnologies américaines. Le laboratoire s'est particulièrement concentré sur les traitements dans les maladies de Gaucher, de Fabry, de Pompe, et la mucopolysaccharidose de type 1. Des maladies trop souvent méconnues, pour lesquelles un diagnostic précoce peut pourtant permettre de gagner un temps précieux dans le pronostic vital du malade. Le pari de Genzyme a été de s'attaquer à des pathologies rares qui ne bénéficiaient d'aucun traitement, sans jamais renoncer au patient, au centre de son action. Il s'agit, bien sûr, d'un pari audacieux car les investissements de recherche et de production sont très élevés. Il a fallu accepter les risques financiers importants, avec des retours parfois incertains pour des produits destinés à un nombre restreint de patients, d'où un coût de traitement significatif lorsque celui-ci réussit à parvenir sur le marché.
Ce constat n'a pas arrêté les responsables de Genzyme qui ont su développer une véritable culture d'entreprise indispensable dans de tels domaines et une culture de partenariat avec des sociétés ou des équipes de chercheurs et de cliniciens spécialisés. Frédéric Turner, directeur général de Genzyme France et Afrique du Nord, tient d'ailleurs à rendre hommage à ces hommes et à ces femmes qui ont usé de persévérance pour développer des solutions destinées à quelques patients dont la survie était compromise. Genzyme a construit très tôt un large réseau de plate-formes technologiques reconnu dans le monde entier, un atout stratégique qui a permis le développement rapide d'innovations thérapeutiques majeures.
Une recherche diversifiée.
Cette prise de risques a conduit Genzyme à une croissance rapide sans jamais abandonner ses principes fondateurs.
«Même si la question de la prise en charge des médicaments innovants est régulièrement posée par les systèmes de santé, ces innovations concernent un très petit nombre de malades, et nous estimons qu'il est du devoir de la recherche biopharmaceutique de ne pas les abandonner», souligne Frédéric Turner. Aujourd'hui, Genzyme a réussi à diversifier sa recherche en couvrant, outre les diagnostics et le traitement de maladies génétiques, les domaines de la transplantation, l'immunologie, l'oncologie, l'endocrinologie, l'orthopédie, les technologies biochirurgicales et la prise en charge de l'insuffisance rénale. On peut citer l'exemple du Renagel, destiné à traiter l'hyperphosphorémie des insuffisants rénaux chroniques dialysés, ou encore celui de Synvisc, traitement local de la maladie arthrosique. Genzyme propose aussi des solutions en transplantation dans la greffe d'organes et de moelle osseuse, avec des produits très pointus, exclusivement fabriqués à Lyon.
Mais, au-delà de ces exemples, sait-on que Genzyme est également leader mondial de la thérapie cellulaire en proposant deux produits, l'un destiné aux grands brûlés et l'autre permettant la reconstruction de cartilage quand celui-ci est détérioré ? En France, dans ce secteur, Genzyme joue un rôle moteur dans la culture de cellules musculaires, notamment avec des équipes basées à l'hôpital Saint-Louis, à Paris. Sait-on que Genzyme a marqué son arrivée dans le domaine de la chirurgie, avec un produit (Seprafilm) qui représente une avancée majeure dans la lutte contre les adhérences postopératoires et avec un renfort de paroi dans la hernie de l'aine (Glucamesh), en chirurgie abdominale ? Demain, les champs d'application des technologies de Genzyme seront encore plus larges : maladies inflammatoires, cardio-vasculaires, neurologiques, ophtalmologiques, etc. Genzyme sera au rendez-vous des défis futurs de santé.
«Une chose est sûre, conclut Frédéric Turner, nous resterons fidèles à notre philosophie d'entreprise fondée sur la diversité des savoirs et des savoir-faire pour aider les patients, sur la curiosité et la recherche des opportunités, sur le désir de faire travailler ensemble des hommes et des femmes qui réunissent excellence et dévouement, pour mener à bien des tâches qui nous semblent au service du progrès médical.»
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