DE NOTRE CORRESPONDANTE
SUR LES 45 ACTIONS en relation avec les problèmes de santé publique que contient le plan national de santé publique, 27 ont été déclinées dans la région Midi-Pyrénées et un certain nombre font l'objet de priorités. Parmi elles, le saturnisme infantile ou encore la qualité de l'eau potable. «L'objectif est de réduire de 50% la population exposée à une eau non potable», a précisé Raimondo Perreira, le directeur de la DRASS Midi-Pyrénées. Egalement, l'asthme et les allergies, deux thèmes par ailleurs repris lors du Grenelle de l'environnement, mais aussi les substances cancérogènes mutagènes et reprotoxiques, les légionelloses et la réduction des émissions de substances toxiques.
En ce qui concerne le saturnisme infantile, le groupement régional met l'accent sur la formation des professionnels de santé. «Cinq cents cas de saturnisme ont été déclarés en France en 2005», indique le Dr Monique Lefort, médecin inspecteur de santé publique à la DASS du Tarn.
Dans ce département, un programme expérimental de formation des médecins et des puéricultrices des PMI a été conduit. «Nous leur avons fait parvenir un courrier, avec des recommandations pour repérer la maladie», détaille le Dr Lefort.
La légionellose est une autre des priorités de la région.
En 2005, quarante-huit cas ont été déclarés en Midi-Pyrénées. Un chiffre qui reste plus bas que dans d'autres régions, peut-être à cause d'une sous-déclaration ou d'un sous-diagnostic. C'est pourquoi une plaquette intitulée « Légionellose en Midi-Pyrénées : du diagnostic à la source de contamination en Midi-Pyrénées » destinée aux médecins et biologistes a été élaborée.
Les moyens réorientés sur les sujets prioritaires.
En ce qui concerne l'action de prévention du risque lié aux substances cancérogènes mutagènes et reprotoxiques, 259 entreprises appartenant à des secteurs ciblés dans la région ont fait l'objet de contrôle et 30 % d'entre elles utilisaient effectivement des produits CMR. En outre, ces inspections ont révélé une insuffisante connaissance de la dangerosité des produits.
A mi-parcours, le bilan du groupement régional de santé publique est encourageant ; même s'il reste en dessous des objectifs fixés. « Les moyens financiers ont été réorientés sur ces sujets prioritaires. L'idée que les stratégies de santé ne peuvent pas reposer uniquement sur les questions de soinscommence à faire son chemin», justifie Raimondo Perreira. «Nous avons une nouvelle approche en matière de politique de santé, poursuit-il, il s'agit de corriger le facteur environnemental et de l'éradiquer pour maîtriser l'impact sanitaire. C'est d'autant plus indispensable que, pour certaines pathologies, les délais d'apparition sont longs.»
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