LA NOUVELLE équipe du Centre national des professions de santé (CNPS) a présenté ses orientations stratégiques pour les mois à venir. «La réforme de 2004 a créé l'Union nationale des professions de santé (UNPS) et a mis en sommeil le CNPS, reconnaît le Dr Michel Chassang, qui vient d'être porté à la tête du centre. Nous devons réactiver le CNPS et ses conseils départementaux pour être au plus proche du terrain.» Pour le Dr Chassang, aucun mélange des genres n'est possible : l'UNPS est une institution financée par des fonds publics chargée de contractualiser pour les professions de santé, tandis que le CNPS est une structure de représentation syndicale interprofessionnelle. Rassemblant 28 syndicats, il doit «organiser la défense et si nécessaire la riposte pour combattre les dispositions hostiles aux professions de santé libérales qui pourraient être prises par l'Etat ou les caisses».
Le CNPS devrait être plus revendicatif qu'il n'a pu l'être ces dernières années. «Nous allons nous doter d'une communication de combat», a lancé Michel Chassang. Le CNPS souhaite rénover son site Internet, développer des supports de communication réguliers et organiser des rendez-vous événementiels en plus de ses traditionnelles assises qui auront lieu en mars prochain. L'instance a déjà pris ses marques ces dernières semaines, se prononçant pas moins de trois fois en deux semaines, lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2008. «Il est temps de faire respecter les professions de santé libérales contre l'hégémonie de l'hôpital public», confie le Dr Chassang. Pour montrer que son discours n'est pas qu'une suite de bonnes intentions, Michel Chassang a présenté l'agenda du CNPS. Le bureau de la structure se réunira une fois par mois. Le CNPS organisera deux conventions sur l'offre de soins de proximité et sur la régionalisation. Il patronnera également une journée de rentrée des professionnels de santé.
Le CNPS veut peser sur les débats.
L'institution s'est fixé plusieurs orientations pour les mois à venir. Il souhaite sauver le système conventionnel «très sérieusement menacé par la LFSS 2008, avec l'introduction de mesures individuelles et la mise en place de stabilisateurs économiques qui rendent illusoire toute avancée conventionnelle». Le CNPS entend par ailleurs jouer un rôle important lors des rendez-vous importants pour les professions de santé – états généraux de l'organisation de la santé (EGOS) ou débat autour des futures agences régionales de la santé (ARS) –, à l'aube des élections municipales de mars prochain. Le Centre veut aussi peser sur les débats qui précéderont la préparation des décrets d'application de la LFSS. «Nous n'abandonnerons pas la lutte contre cette loi, confie le Dr Chassang. Nous craignons des effets collatéraux importants lors de son entrée en application. La première a été la hausse des cotisations des mutuelles.»
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