« GRANDE DAME de la médecine, Claude Pompidou l'est devenue par le choix des thèmes et le mode de fonctionnement de la fondation qui porte son nom. A l'heure des grandes avancées médicales, qui se souciait vraiment des personnes âgées, de la maladie d'Alzheimer et de la qualité de l'hospitalisation ? Plus nouveau, peut-être, qui, dans les années de plein-emploi, imaginait ce que pouvait apporter le bénévolat ? Ma génération doit témoigner de ce qu'ont donné à nos services, à nos consultations et surtout à nos patients ces femmes (mais il y avait aussi des hommes) en blouse jaune, de leur disponibilité, leur conscience, leur présence, à la fois discrète et efficace, leur intégration à l'équipe soignante, pour y accomplir ce qu'elle n'avait plus le temps de faire.
Dans ses commentaires, la presse d'aujourd'hui l'a totalement oublié, mais pas Eric-Emmanuel Schmitt, qui l'incarnait au théâtre dans « Oscar et la Dame en rose », ni l'Académie nationale de médecine : en 2004, elle attribuait à la fondation une médaille d'or à laquelle nous avions ajouté un fac-similé de la thèse soutenue par le Dr Pierre Cahour, père de Claude Pompidou, qui a longtemps exercé à Château-Gonthier, dans le Maine-et-Loire. Sa fille, à la séance solennelle de la rue Bonaparte, nous confiait qu' «elle se souviendra toujours du bruit de la sonnette la nuit pour les urgences ou les accouchements et de la peur qui la tenait éveillée, seule dans sa maison familiale, jusqu'au retour de son père».
* 42, rue du Louvre, 75001 Paris, www.fondationclaudepompidou.asso.fr.
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