PHYTOTHÉRAPIE, vacuum, injections intracaverneuses, iPDE5, les solutions aujourd'hui ne manquent pas pour mettre fin aux troubles de l'érection. Encore faut-il pouvoir en parler au sein de son couple et trouver une écoute adéquate auprès de son médecin. En 2005, les Laboratoires Bayer, qui proposent depuis quelques années un iPDE5, le vardénafil (Levitra) comme solution aux troubles de l'érection, avec la promesse d'une efficacité plus rapide (rigidité obtenue au bout de 15 min après la prise du comprimé), avaient révélé l'existence d'une population d'hommes, les « vitalsexuels », qui, après 40 ans, ne souhaitent pas renoncer à une vie sexuelle épanouie avec leur partenaire. Cette année, les laboratoires se sont efforcés de savoir ce qu'il en était des femmes. Comment vivent-elles leur sexualité ? Quelle importance lui attachent-elles ? Quelle incidence les troubles érectiles ont-ils sur leur relation de couple ? Autant de questions auxquelles des femmes de 14 nationalités ont répondu.
Le sexe : ciment du couple ?
Même si le plaisir sexuel a des particularités propres à chaque couple, de nombreuses similitudes existent dans le comportement des femmes à travers le monde dans leur rapport à la sexualité. Le degré d'importance qu'elles lui attachent est souvent proche d'un pays à l'autre, allant de 75 % en Europe à 78 % en Amérique latine. Les trois quarts des femmes considèrent en effet que la sexualité est un élément important à la fois pour leur bien-être et pour maintenir la stabilité de leur couple. En France, ce sont les femmes de 35 à 44 ans qui affirment que le sexe tient une place importante dans leur couple (88 %), davantage que les femmes de moins de 35 ans (83 %), et largement au-dessus des femmes au-delà de 55 ans, chez lesquelles l'intérêt porté au sexe semble diminuer progressivement (66 % chez les 55-64 ans, 48 % chez les plus de 65 ans). Les relations avec leur partenaire contribuent à développer la confiance en soi, rassure et apporte plaisir et détente. L'un des facteurs contribuant à l'amélioration de leurs relations étant évidemment la communication.
Communiquer pour plus d'efficacité ?
Parmi les solutions envisagées par les femmes pour améliorer les rapports sexuels avec leur conjoint figure en premier lieu la spontanéité. Plus importante chez les Françaises de moins de 35 ans (35 %) que chez celles de 35-44 ans (26 %), ce sont les Européennes (84 %) et les femmes d'Amérique latine (90 %) qui lui accordent de l'importance. Mais la communication demeure la solution la plus efficace pour toutes ces femmes interrogées, Européennes (87 %) et femmes d'Amérique latine (92 %) confondues. Pourtant, la moitié d'entre elles seulement disent avoir parlé avec leur conjoint de leurs troubles sexuels lorsqu'ils étaient apparus, alors que 76 % pensent qu'ils ont des répercussions négatives sur leur vie de couple.
Enfin, l'étude réalisée par Ipsos montre bien que les Françaises connaissent mal les traitements existant contre la dysfonction érectile. «Les plus de 40ans sont plus nombreuses à penser que les problèmes d'érection sont avant tout un problème pour l'homme et qu'il suffit d'attendre que cela passe, contrairement à leurs voisines européennes ou aux femmes d'Amérique latine qui ont un rôle plus proactif dans la résolution des problèmes de dysfonction érectile», affirme Patrick Klein, directeur général d'Ipsos Santé.
En Amérique latine, 85 % d'entre elles pensent que ce trouble peut être résolu grâce à la prise d'un médicament, contre 54 % en Europe. «Cette nouvelle étude confirme le rôle moteur de la femme dans l'épanouissement du couple et permet de faire émerger de nouvelles attentes aux différentes étapes de la vie des partenaires», explique Fabrice Barbu, responsable marketing urologie et anti-infectieux de Bayer HealthCare Pharma. La femme semble donc avoir un rôle important à jouer dans la résolution du problème au sein du couple. Rôle qui sera rempli seulement si les médecins généralistes transmettent efficacement l'information.
La DE en chiffres
– Un homme sur trois après 40 ans et un sur deux après 50 ans a un trouble érectile significatif.
– 152 millions d'hommes dans le monde ont des problèmes d'érection. En 2025, ils seront 322 millions. Seulement 15 à 20 % des hommes suivent un traitement approprié.
– Dans 70 % des cas diagnostiqués, ce dysfonctionnement est dû à des troubles physiologiques d'ordre vasculaire ou neurologique.
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