Nouveau dispositif de FMC

Quel impact pour votre pratique ?

Publié le 06/03/2007
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LE Dr BERNARD ORTOLAN a tenu à s'entourer de deux types d'acteurs de la FMC présentielle : la Société nationale française de médecine générale (Snfmg) et une petite structure locale, FMC n° 1. Pour le Dr Ortolan, il s'agit de montrer que la FMC présentielle ne pourra couvrir l'ensemble du territoire que si ces deux types d'acteurs unissent leurs efforts. En effet, les médecins veulent des offres de proximité, ce qui passe par des associations locales. Mais ces dernières, qui font un travail remarquable, n'ont pas toujours les moyens d'élaborer et d'assurer le suivi d'un projet qui doit être agréé au plan national. Il s'agit là, bien sûr, d'une question posée aux organismes nationaux et locaux de FMC, mais aussi d'un passage obligé à l'organisation d'une FMC présentielle qui permet à tous les médecins d'y avoir accès.

Une mise en place progressive.

Si le Dr Bernard Ortolan insiste sur le fait que ce problème, parmi d'autres, illustre bien le fait que nous sommes encore dans une phase expérimentale, des progrès importants ont été accomplis au cours des derniers mois. Le code de bonnes pratiques signé par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, et le président du Leem, Christian Lajoux, représente à ce titre une étape essentielle, en précisant les conditions auxquelles les entreprises du médicament peuvent participer au financement des actions de formation, cela en garantissant l'indépendance et la pertinence des contenus scientifiques tout aussi bien que la transparence des financements.

Mais on l'a dit, la formation présentielle ne représente que l'une des trois catégories de formation permettant d'obtenir les 150 crédits devant être recueillis par tout médecin sur une période de cinq ans. Cela, dans au moins deux de ces trois catégories, c'est-à-dire en plus de la formation présentielle, les formations individuelles et/ou à distance utilisant tout support matériel ou électronique et, enfin, les situations professionnelles formatrices, ce qui va des missions d'intérêt général aux travaux de recherche et aux publications en passant par les activités de formateurs.

Le Dr Bernard Ortolan insiste sur l'extrême diversité des options offertes, ce qui s'inscrit dans l'univers global du médecin, en permettant à chacun d'exprimer ses préférences pour tel ou tel type de formation. Il s'agit bien, en effet, insiste le Dr Bernard Ortolan, d'améliorer les pratiques sans pour autant imposer un carcan aux médecins. Cela va sans dire, mais il n'est sans doute pas inutile de le souligner tant le concept de « FMC obligatoire » peut faire peur ou irriter. Sur ce plan aussi, l'amphi du MEDEC aura pour objectif de répondre à toutes les questions pratiques et si possible de lever toutes les ambiguités.

(1) « Nouveau dispositif de FMC : quel impact pour votre pratique ». Jeudi 15 mars de 10 heures à 11 h 30, session présidée par le Dr Bernard Ortolan et parrainée par sanofi-aventis.
Pour s'inscrire : www.lemedec.com ou sécrétariat@lemedec.com.
Renseignements : 02.38.90.80.06.

L'engagement sanofi-aventis

Corinne Duguay, directrice Partenariats et Innovations de sanofi-aventis France, est en charge de coordonner la politique du laboratoire en termes de FMC. Elle explique que, pour sanofi-aventis, cette implication allait un peu de soi dans la mesure où, depuis de nombreuses années, des partenariats multiples avec des sociétés savantes de spécialistes et de médecins généralistes, ainsi qu'avec des associations régionales de formation, avaient été établis. « Il s'agit bien pour nous d'accompagner les professionnels de santé dans une optique de service, insiste Corinne Duguay ; sans aucun objectif promotionnel. C'est dans ce sens que, au même titre que l'ensemble de la profession, nous avons participé avec les tutelles à l'élaboration du code de bonnes pratiques qui régit les actions de FMC élaborées par les entreprises du médicament. Pour nous, ce code est de nature à éclaircir le rôle que peut jouer l'industrie aux côtés des professionnels de santé, dans un contexte de transparence qui garantit l'indépendance et la qualité scientifique des programmes de formation des médecins. »
Fidèle à ce rôle de facilitateur, sanofi-aventis a choisi de parrainer cette session afin de permettre à des acteurs du dispositif, qu'ils soient institutionnels ou acteurs de terrain, d'échanger sur ce sujet dans une optique extrêmement pragmatique. Cette session devrait attirer beaucoup de praticiens et devrait permettre d'apporter des réponses à des questions concrètes, pratiques, comme par exemple la problématique de comptabilisation des crédits de formation ou encore l'articulation entre la FMC et l'EPP car, souligne-t-elle « beaucoup de médecins de terrain paraissent encore perdus face à des dispositifs complexes et qui sont encore évolutifs sur certains plans ».

> Dr ALAIN MARIÉ > Dr A. M.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8120