Le mangeur occidental pratique fréquemment la « restriction cognitive », qui génère un sentiment chronique de privation et de frustration en même temps qu'une véritable obsession alimentaire. Résultat, on mange plus et mal, alors qu'on cherche à manger moins et mieux.
Il a été montré que les « sujets restreints » mangent plus que les « non restreints » dans les situations inhabituelles et imprévues. Paradoxalement, la restriction accentue les déséquilibres en augmentant la proportion de lipides au détriment des glucides. Outre la prise de poids, cette restriction peut aussi générer des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie ou compulsion).
Pour Michelle Le Barzic (1), psychologue, il y a urgence : « Il faut réhabiliter la dimension affective de l'alimentation et retrouver le plaisir de manger.Le corps médical doit lutter contre les restrictions, respecter la spontanéité du sujet, réintroduire la variété et le plaisir dans l'alimentation. » Manger, ce n'est pas seulement absorber des nutriments et des calories ; à trop vouloir médicaliser l'alimentation, la notion de plaisir disparaît. La consommation de la juste quantité d'un aliment est plus facile à obtenir quand on se laisse aller au plaisir de manger que lorsque l'on se sent coupable.
Fini le régime, vive le sport
La progression du surpoids est d'ailleurs largement autant un problème de sédentarité que de suralimentation. Il est important d'avoir une activité physique dès l'enfance et de garder l'habitude de bouger tout au long de la vie (marcher, monter des escaliers, avoir un créneau horaire réservé à une activité...). Là encore, il faut allier plaisir et hygiène de vie. « L'activité physique doit toujours être un plaisir et être pratiquée en toute liberté », explique Dominique Poulain, diététicienne et championne de France d'aviron. Inutile d'opter pour la compétition, des efforts modérés apportent des bénéfices tout aussi importants. Dans un premier temps on peut décider d'augmenter sa dépense d'énergie de 150 Kcal/j (marche à rythme rapide pendant une demi-heure ou jardinage pendant 25 minutes).
Rappelons que les glucides constituent la principale source d'énergie de l'activité musculaire : en période d'entraînement, la part de glucides doit être de 60 à 70 % dans l'alimentation du sportif (contre 50 % en temps normal). Pendant l'effort, des glucides simples sont recommandés, alors qu'en marge de celui-ci on préférera des glucides complexes.
<*L>(1) Service nutrition de l'Hôtel-Dieu à Paris
Conférence de presse organisée par le Syndicat national de la biscuiterie française.
Les biscuits, source de glucides et de plaisir
Véritable concentré d'énergie, les biscuits et les gâteaux secs sont faciles à transporter et sont appréciés des adeptes de l'activité physique, petits ou grands. Ils présentent un profil nutritionnel différent, selon leur type. Les biscuits riches en glucides simples (biscuits confiturés, pain d'épices) permettent de recharger les batteries pendant l'effort ; les biscuits riches en glucides complexes (petits-beurre, sablés...) diffusent lentement leur énergie et peuvent aussi être consommés à distance de l'effort. Les biscuits « plaisir » (cookies, cake aux fruits...), très énergétiques conviennent à ceux qui se dépensent sans compter.
B.V.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature