Où aborder de façon transversale les problèmes actuels de la médecine et peser dans les débats sur la santé ? A l'Académie de médecine, une vieille dame qui a su évoluer de façon positive. Le Pr Patrice Queneau en est persuadé et se réjouit donc tout particulièrement de faire désormais partie de l'honorable assemblée. Il y a été élu le 20 mai dans la 1re division (médecine et spécialités médicales), en remplacement de Jacques Loeper, décédé.
Le Pr Queneau, 65 ans, est un habitué des responsabilités, des commissions ministérielles et des sociétés savantes. Chef du service de médecine interne et de thérapeutique du CHU de Saint-Etienne depuis 1980, professeur des Universités, doyen de la faculté de médecine de Saint-Etienne de 1979 à 1997, il a fondé et préside l'APNET (Association pédagogique nationale pour l'enseignement de la thérapeutique) et le Réseau européen des enseignants de thérapeutique (REET/ENOTT). Il a été chargé de missions ministérielles sur l'iatrogénie d'origine médicamenteuse et sur l'Institut d'hydrologie et de climatologie médicales, et a participé ou participe à de nombreuses structures publiques, dont le Haut Comité national pour l'évaluation, la commission de la transparence et le Conseil national de la sécurité routière. Il est membre de plusieurs sociétés savantes et a signé, seul ou en collaboration, de nombreux ouvrages (à paraître chez Odile Jacob, en octobre, « Du bon usage de la médecine »*).
Quant à l'Académie de médecine, il en est un familier, au titre de correspondant, depuis 1993 ; il est depuis 2002 secrétaire de la commission sur le thermalisme et, depuis mars, dernier rapporteur du groupe de travail « Place des nouvelles méthodes fondées sur l'apport de preuves dans la prise en charge des patients » (Evidence Based Medicine, EBM), qui devrait rendre son rapport à la fin de l'année. Et il est d'autant plus content de son élection que la province est sous-représentée rue Bonaparte.
Mais ce qui l'intéresse avant tout, c'est la manière de travailler de l'Académie, où l'on peut prendre le recul nécessaire et le temps de la réflexion, où l'approche est pluridisciplinaire, où l'on trouve « une écoute sensationnelle ». Représentée dans de nombreuses institutions, souvent consultée, l'Académie a en outre beaucoup évolué ces dernières années et s'attache de plus en plus aux problèmes quotidiens de la médecine, souligne le Pr Queneau, qui se déclare donc « académicien heureux ».
* Titre provisoire.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature