Le Parlement européen souhaite que les pays de l'Union européenne restreignent et contrôlent plus sévèrement l'utilisation des implants mammaires au silicone.
Sans aller jusqu'à demander l'interdiction totale de ces implants dans l'UE, le Parlement réclame une évaluation plus poussée de leurs risques potentiels pour les femmes, et recommande qu'aucune implantation ne puisse être effectuée sur des patientes de moins de 18 ans. Le texte plaide pour un encadrement très strict de la publicité pour les implants mammaires, notamment dans la presse féminine, et rappelle que de nombreuses femmes ayant eu recours à ces implants à des fins cosmétiques « ne l'auraient pas fait si elles avaient disposé d'une information plus complète sur leurs risques et leurs implications ».
Ces publicités devraient comporter des avertissements sanitaires et les illustrations de type « avant-après » devraient être proscrites.
Le Parlement souhaite que les Etats apportent une information fiable, indépendante et objective aux femmes tentées par ces méthodes, et rappelle aux médecins leur rôle dans ce domaine. Le texte réclame un suivi des interventions, avec la mise en place de registres, ainsi qu'un meilleur contrôle des compétences des chirurgiens qui posent ces implants, et des cliniques où ces interventions sont effectuées. Enfin, il plaide pour le développement d'alternatives aux implants mammaires, non sans rappeler qu'il importe de promouvoir « l'image des femmes telles qu'elles sont en réalité, au lieu d'imposer comme norme un idéal de beauté, notamment par des pratiques de publicité non contrôlée ».
Après les avoir interdites pendant près de dix ans, la France a autorisé de nouveau les implants en 2001, avec une surveillance renforcée qui répond largement aux exigences du Parlement européen. C'est l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS)* qui en est chargée. Un groupe de travail a été mis en place pour évaluer les données fournies par les fabricants ; la publicité grand public est interdite ; médecins et utilisatrices doivent être informés de « l'existence des risques résiduels spécifiques et des incertitudes sur la durabilité » ; des recommandations ont été faites aux chirurgiens sur l'information mais aussi le suivi médical des personnes ayant subi une implantation mammaire.
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