Cholestérol : l'intérêt d'une matière grasse enrichie aux phytostanols

Publié le 14/10/2002
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Aliment santé

La prise en charge de facteurs de risque cardio-vasculaire majeur doit inclure une approche hygiénodiététique. En marge de la pratique régulière d'une activité physique, les recommandations nutritionnelles portent sur la limitation des apports lipidiques (< 30 % des calories) - notamment en graisses saturées (< 10 %) - et l'augmentation de la consommation de fruits et légumes, c'est-à-dire un régime méditerranéen.

On sait depuis très longtemps que l'enrichissement du régime en stérols ou en stanols végétaux permet une réduction significative du cholestérol plasmatique et particulièrement du LDL-C. De nombreux travaux ont été consacrés à ces substances.
Les phytostanols ont d'abord été découverts dans les pins de Finlande. Ils ont donné naissance au Benecol, dont le principal constituant est l'ester de sitostanol, qui présente l'intérêt de ne quasiment pas être absorbé par la muqueuse intestinale. De par leur structure très voisine de celle du cholestérol, les esters de stanol, présents dans la lumière intestinale, empêchent en effet l'incorporation de ce dernier dans les micelles et, donc, l'absorption du cholestérol alimentaire présent dans les sels biliaires.
L'incorporation de Benecol dans une margarine a été réalisée par Miettinen en 1995. Les premières études ont été faites en Finlande dans différentes populations de sujets hypercholestérolémiques. Depuis, plus de vingt études contrôlées ont permis de confirmer l'efficacité et la bonne tolérance du Benecol dans le cadre d'un régime hypocholestérolémiant. Une consommation quotidienne de 2 à 3 g d'esters de stanol entraîne une baisse de 10 à 15 % du LDL-C. Les sujets qui ont une absorption intestinale du cholestérol élevée et une synthèse hépatique basse sont ceux chez qui la consommation d'aliments enrichis en phytostanols est la plus efficace en la matière.
Différents travaux ont également montré que l'effet de la consommation de Benecol sur la réduction du taux de LDL-C s'additionne à celui obtenu par la prescription de statines.
Déjà incorporé dans divers produits alimentaires chez nos voisins européens, le Benecol entre aujourd'hui dans la composition d'une nouvelle matière grasse de la marque Marie Saint-Hubert (Ilô de Saint-Hubert).
Lancée en 1980, la marque Saint-Hubert a, dès son origine, été très impliquée dans le marché des matières grasses allégées en France ; elle s'est toujours attachée à proposer des produits dont les qualités organoleptiques étaient appréciées des consommateurs.

En complément de régime

Le souci de garantir un plaisir des papilles a également sous-tendu la conception des deux formes d'Ilô de Saint-Hubert, Ilô léger à tartiner à 31 % de MG et Ilô cuisine et tartine à 53 % de MG. Et 91 % des personnes interrogées lors d'une enquête ont apprécié le produit, notamment pour son goût, sa consistance et son odeur.
Ilô peut être proposé à tout patient hypercholestérolémique en complément du régime et chez les patients déjà traités par statine. La quantité préconisée est de 30 g de produit par jour (soit 2 ou 3 cuillerées à soupe), en remplacement des matières grasses habituelles. Le respect de la dose est nécessaire à l'efficacité du produit.

Conférence de presse organisée par Saint-Hubert dans le cadre des Entretiens de Bichat.

Dr Denise CARO

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7198