Les inhibiteurs de check-points font également leur entrée dans le myélome multiple (étude de phase I KEYNOTE-023). Mais également les anticorps monoclonaux BiTE ou bispécifique et les CAR (Chimeric Antigen Receptor)-T cells qui ne sont pas en reste1.
Aux premiers résultats obtenus avec des CAR-T cells reconnaissant le CD19 sont venues s’ajouter des données d’efficacité solides pour des récepteurs d’antigène chimériques spécifiques de l’antigène de maturation des cellules B (BCMA, pour B Cell maturation antigen), préférentiellement exprimé à la surface des plasmocytes. Cependant, il est possible qu’une fraction de plasmocytes tumoraux négative pour un antigène donné puisse, à la suite d’un tel traitement, s’expandre et provoquer la rechute. D’où l’idée ici développée de CAR-T cells « composites », exprimant 2 récepteurs chimériques différents. En plus du BCMA, le 2ème antigène choisi est ici CS1 (encore appelé SLAMF7), glycoprotéine largement exprimée à la surface des plasmocytes, celle-là même ciblée par l’anticorps monoclonal elotuzumab. Les données expérimentales suggèrent une meilleure efficacité que les CAR T-cells « simples ». Ceci ouvre des perspectives intéressantes dans une maladie qui, on le sait, peut volontiers comporter plusieurs sous-clones distincts… Le développement de CAR à double spécificité représente des approches séduisantes pour envisager une moindre toxicité et une plus grande efficacité. Rappelons la toxicité des CAR-T cells : syndromes de relargage de cytokines d’une part, responsables de fièvre et dans les cas les plus sévères, de défaillances hémodynamiques et la toxicité neurologique d’autre part.
1. Lekha Mikkilineni and James N Kochenderfer. Chimeric Antigen Receptor T-cell Therapies for Multiple Myeloma. Blood 2017 :blood-2017-06-793869.
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