Pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron avait estimé que la fin de vie ferait « un bon sujet pour une convention citoyenne ». Après avoir entretenu le flou sur ses intentions réelles, et avoir visiblement hésité sur la méthode, le président de la République a finalement tranché : le 13 septembre, jour où le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) remettait un avis très attendu sur la fin de vie, l’Élysée annonçait qu’une convention citoyenne, sur le modèle de celle qui a eu lieu sur le climat à l’issue de la crise des Gilets jaunes, serait « constituée dès octobre » en vue d’aboutir possiblement à « un nouveau cadre légal » sur le sujet.
Ce groupe de 150 personnes représentatives de la diversité de la société devrait se mettre au travail à partir de décembre et ses conclusions sont attendues pour le mois de mars 2023. L’organisation de la convention a été confiée au Cese, qui a annoncé la constitution d’un « comité de gouvernance en charge des choix méthodologiques », composé de 14 personnalités et présidé par l’un de ses membres - la sociologue Claire Théry — ainsi que le lancement imminent du tirage au sort des citoyens.
Mais la convention ne sera pas seule à réfléchir sur le sujet de la fin de vie. Emmanuel Macron a en effet souhaité que la réflexion se nourrisse « d’autres travaux et concertations menés parallèlement avec l’ensemble des parties prenantes, en particulier avec les professionnels qui sont régulièrement confrontés à la fin de vie, dans leur pratique et leur quotidien, comme les équipes des soins palliatifs », de « débats organisés dans les territoires par les espaces éthiques régionaux » et d’un « travail concerté et transpartisan avec les députés et sénateurs ». Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée à la Santé, devrait donc travailler avec un groupe de soignants. Avec son prédécesseur, Olivier Véran, elle devrait aussi échanger avec un groupe transpartisan de députés et de sénateurs intéressés par la fin de vie.