LES POINTS marquants des recommandations concernent :
– les aspects techniques : leur amélioration (matériel et produits utilisés pour l'EFU) au cours des dernières années a augmenté la sécurité et l'efficacité du traitement de manière très importante ;
– la sécurité : avec l'usage des particules calibrées d'un diamètre d'au moins 500 microns (entre 0,5 et 1 mm), on peut éviter le risque de passage dans la circulation artérielle ovarienne, et, donc, le risque d'ischémie ovarienne et de ménopause précoce. On occlut les artères des plexus périmyomateux qui sont anormalement développées, tandis que les artères normales du myomètre sont respectées. Le respect de ces recommandations permet aussi d'éviter les endométrites et les leucorrhées. Un abord unilatéral par une artère fémorale est suffisant en règle générale. Un abord bilatéral est justifié si on embolise le myome des deux côtés à la fois pour réduire la durée d'examen et l'irradiation (IRM) ;
– l'efficacité : l'expérience du radiologue interventionnel et sa bonne maîtrise de la technique sont des prérequis indispensables pour obtenir le succès clinique attendu, qui se situe entre 85 et 95 %. Le radiologue interventionnel doit maîtriser la technique de cathétérisme, avec l'utilisation de microcathéters très fins permettant d'éviter l'apparition d'un spasme artériel et garantissant une embolisation de bonne qualité ;
– le suivi de l'embolisation : il est assuré en équipe par le gynécologue et le radiologue interventionnel. Le radiologue pourra donner une appréciation prévisionnelle de l'efficacité du geste au vu des résultats de l'IRM, avec injection de gadolinium dès le premier mois suivant l'intervention.
Anesthésie locale.
Rappelons que l'embolisation du fibrome est une technique d'origine française qui est venue compléter il y a une quinzaine d'années la panoplie thérapeutique.
C'est un acte non chirurgical réalisé sous anesthésie locale qui permet de conserver l'utérus et réduit le délai de convalescence. Les grossesses restent possibles. Environ un tiers des femmes caucasiennes en âge de procréer présentent un fibrome. Normalement, un fibrome n'affecte pas la fertilité, sauf s'il est de taille importante (blocage des trompes, impossibilité de nidation). L'échographie est indiquée en cas de suspicion. L'IRM vient en complément pour mieux connaître le nombre, la localisation et la taille du ou des fibromes.
La patiente aidée du praticien fait son choix entre les différents modes thérapeutiques : hormonothérapie (traitement de première intention, d'efficacité temporaire), hystérectomie, myomectomie ou EFU.
«Quand le traitement initialement proposé à la patiente est l'hystérectomie, une nouvelle polymyomectomie ou quand il existe un risque opératoire, l'EFU est alors le traitement de choix.»
L'EFU n'est pas douloureuse, avec l'utilisation des antalgiques. A la suite de l'intervention, le fibrome diminue de taille régulièrement dans les semaines et les mois qui suivent. De 40 à 80 % peuvent disparaître.
Les symptômes régressent dans les trois mois, et les règles redeviennent normales. Avec plus de quinze ans de recul, 200 000 patientes ont été traitées dans le monde. Le taux de satisfaction est supérieur à 96 %.
* Journées organisées par la Société française d'imagerie cardiaque et vasculaire (Sficv) à Marseille.
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