Moins traumatisante, respectant la saphène

L’ablation sélective des varices sous anesthésie locale

Publié le 04/02/2007
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LE TRAITEMENT chirurgical traditionnel considéré comme radical reposait jusqu’à présent sur le «stripping» de la veine saphène. Cette intervention, décrite dès 1906 et peu modifiée depuis, est fondée sur un concept descendant de la maladie variqueuse, de la racine de la cuisse vers le mollet, le long de la veine saphène. Dans cette logique, le stripping consiste à interrompre le reflux de sang en retirant la veine saphène.

Cette intervention, efficace à court terme, est agressive et n’empêche pas la réapparition des varices (de 20 à 66 % à dix ans). De plus, l’apparition des techniques endoveineuses en 2000 (closure et laser endoveineux) a montré la disparition du reflux à l’aine après ces traitements endoveineux. Enfin, l’existence d’une corrélation entre l’âge et l’extension du reflux vers le haut a fait douter de la responsabilité de la veine saphène dans l’apparition des varices. Ce qui a conduit les médecins à s’interroger sur une possible «récupération» de la veine saphène après l’ablation des varices.

La veine saphène récupère dans plus de 90 %.

Par conséquent, il est apparu que la veine saphène était la «victime» des varices et non la responsable. C’est de cette idée qu’est née la méthode Asval (ablation sélective des varices sous anesthésie locale). Elle consiste à préserver la veine saphène en ne retirant que les varices (phlébectomie), d’autant que des études ont montré que la veine saphène récupérait dans plus de 90 % des cas après phlébectomie, avec d’excellents résultats sur les symptômes et l’esthétique.

La méthode Asval est beaucoup moins agressive que le traitement chirurgical traditionnel : tous les gestes chirurgicaux sont guidés par le respect des tissus. L’ablation des collatérales variqueuses est effectuée par des phlébectomies minutieuses au crochet. Le principe est de retirer le plus long segment possible de veine à travers plusieurs incisions, sans rupture pour diminuer le saignement. Les incisions de phlébectomies sont des micro-incisions, de moins de deux millimètres. D’une manière générale, tous les gestes sont le plus atraumatique possible, en particulier lors de la manipulation des crochets. Cela nécessite de la précision, d’où l’importance du repérage par une cartographie préopératoire rigoureuse.

Sauf cas exceptionnel, l’anesthésie est toujours locale, très diluée. Ce qui en diminue le risque, réduit de façon majeure les ecchymoses et les hématomes. Aucune hospitalisation n’est nécessaire, les douleurs postopératoires sont réduites. La majorité des patients reprennent leur travail dès le lendemain.

Conférence de presse organisée par Gibaud à laquelle participaient les Drs S. Chastenet et P. Pittaluga ainsi que L. Anquetil, P. Laratt et A. François.

La gamme de contention Reflets de teint

La contention fait partie intégrante de la prise en charge de la maladie veineuse, que ce soit pour retarder le plus possible une éventuelle intervention ou en postopératoire. Reconnue depuis huit ans par les professionnels de santé, Venactif (groupe Gibaud) est l’une des trois marques leaders du marché. Afin d’améliorer l’observance, des innovations ont été apportées créant ainsi la nouvelle gamme Venactif Reflets de teint. Cette première gamme de compression médicale s’adaptant à la couleur de la peau pour une séduction naturelle est le fruit d’une réflexion sur les différentes carnations. La gamme est déclinée en six reflets : poudré, naturel, hâlé, cuivré, châtain, ébène. Désormais, ces coloris de bas et mi-bas sont disponibles en pharmacies, en classe 2.

Les indications en sont la maladie veineuse chronique aux stades cliniques C1S, C2 et C3 (conformément à la classification Ceap – Clinique Etiologie-Anatomie-Physiopathologie-), la prévention de la thrombose, le post-traitement des varices. Comme les trois gammes Venactif déjà existantes (Douceur, Charme et Confort Homme), Reflets de teint offre une contention ayant fait l’objet de tests, d’une conformité au référentiel technique Asqual et d’une prise en charge au plus proche du remboursement (Lppr).

> Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8098