7es rencontres de gérontologie pratique
19-20 janvier 2006 à Paris
LES PATIENTS atteints de maladie d’Alzheimer sont particulièrement exposés aux accidents domestiques et ce, quel que soit le stade évolutif de la dégénérescence. Au début de l’évolution, le déni et les troubles dysexécutifs sont pourvoyeurs d’incidents (notamment lors de la conduite automobile, la gestion des affaires, les prises médicamenteuses et la nutrition). A un stade plus évolué apparaissent les dyspraxies, l’anosognosie et les troubles attentionnels, puis, au stade avancé, les chutes et la dénutrition. Ces troubles nécessitent alors une assistance pour limiter les risques au domicile.
Comment les évaluer le plus précisément possible dans de telles conditions ?
Au travers d’une évaluation neuropsychologique et fonctionnelle, tel le Kitchen Task Assessment (réalisation d’une tâche culinaire simple), ou au mieux de l’évaluation au domicile par un ergothérapeute. Une fois le risque encouru évalué, un plan d’aide limitatif est proposé au patient et à son entourage. Toutefois, l’acceptation de celui-ci n’est pas toujours facile : une étude menée en 2005 a révélé que près d’un tiers des aidants naturels de patients atteints de la maladie d’Alzheimer n’avaient pas conscience de leurs difficultés réelles. Les législations et recommandations existantes peuvent alors aider dans ces contextes difficiles.
De plus, pour limiter cette accidentologie domestique, de nouvelles technologies émergent : médaillon téléphonique sans fil, téléphone à touche « photographique » (plus de numéro mais la photo de la personne dont les coordonnées ont été enregistrées sur une touche donnée), pilulier à délivrance automatique de traitement avec alerte en cas d’absence de prise, et GPS individuel, systèmes de capteurs de présence répartis dans l’habitat, appareils électroménagers et systèmes d’éclairage à signaux électromagnétiques, etc. Par ailleurs, ces nouvelles technologies devraient permettre de diminuer partiellement le fardeau de l’aidant.
D’après la communication du Dr Pascal Couturier (Grenoble).
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