AUJOURD'HUI ENCORE, malgré tous les efforts des associations de malades depuis dix ans, l'épilepsie est une maladie qui fait peur et qui réveille parfois plus des sentiments négatifs que la compassion, notamment du fait de l'impact de certains scénarios de films sur l'imaginaire de la maladie. Souvent, la seule image que le grand public a de cette maladie (décrite depuis l'Antiquité et aux origines fantasmées) est la grande crise spectaculaire généralisée tonicoclonique. C'est dire qu'il méconnaît la variété des profils cliniques des patients épileptiques et la bénignité de la maladie pour de nombreux cas. Certes, le polymorphisme de cette pathologie, la difficulté de certains diagnostics et pronostics, le développement des surhandicaps, tels que les handicaps cognitifs et les troubles du comportement et la pharmacorésistance dans 25 à 30 % des cas, rendent difficile la diffusion d'informations simples. Comme le rappelle le Pr H. Vespignani, les aspects psychopathologiques des épileptiques sont réétudiés et l'intérêt porté aux crises psychogènes ou pseudocrises épileptiques est d'autant plus grand qu'il pourrait expliquer dans certains cas l'inefficacité des médicaments antiépileptiques. L'accent est aujourd'hui mis sur la mise en place des programmes d'éducation pour la santé en épileptologie (à l'instar d'autres maladies chroniques) et sur la sensibilisation des médecins généralistes à ces projets.
Du côté du traitement médical, nombre de nouvelles molécules antiépileptiques ont été mises à disposition des cliniciens, ce qui permet d'envisager des adaptations thérapeutiques et, donc, une meilleure qualité de vie des patients épileptiques.
Les atouts du lévétiracétam.
La dernière molécule arrivée, le lévétiracétam (Keppra), est dotée d'une bonne tolérance dans la fourchette haute des rapports bénéfice/risque (les effets indésirables rapportés sont l'asthénie, la somnolence et les fluctuations de l'humeur doses dépendantes et dans une proportion moindre par rapport aux autres molécules). Keppra ne nécessite aucun contrôle biologique et ne modifie pas les taux plasmatiques de différents antiépileptiques ; il est indiqué en addition dans le traitement des crises partielles avec ou sans généralisation secondaire, chez les patients épileptiques de plus de 16 ans, insuffisamment contrôlés par une mono- ou polythérapie.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires UCB Pharma, à l'occasion des Entretiens de Bichat 2004, avec la participation du Pr H. Vespignani (Nancy) et des Drs P. Thomas (Nice) et J. Beaussart (Association française pour l'épilepsie).
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