Etude Roadmap
L'ETUDE ROADMAP (Randomized Olmesartan And Diabetes Microalbuminuria Prevention) comparera l'effet de l'olmésartan à celui du placebo sur le délai de survenue d'une microalbuminurie chez des diabétiques de type 2 ayant au moins un facteur de risque cardio-vasculaire sans albuminurie initiale. Elle étudiera également la morbidité et la mortalité cardio-vasculaires, la fonction rénale, l'incidence de néphropathie et de rétinopathie ainsi que la tolérance de l'olmésartan.
Cette étude commence en septembre 2004 pour se poursuivre sur une période de cinq ans. Les résultats sont prévus fin 2011.
Le Pr Hermann Haller a rappelé que l'inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone a une action néphroprotectrice indépendamment de la réduction de la pression artérielle. En effet, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et les ARA ralentissent le développement d'une néphropathie avec microalbuminurie. Les données précliniques concernant l'olmésartan suggèrent des bénéfices néphroprotecteurs.
L'importance de l'albuminurie est sous-évaluée.
Il est bien établi que la microalbuminurie est un facteur prédictif de néphropathie et de mortalité cardio-vasculaire chez les patients diabétiques de type 2. Mais la microalbuminurie est également un facteur de risque de morbidité cardio-vasculaire et de mortalité globale dans la population générale.
Le Pr Luis Ruilope (Madrid) a insisté sur le fait que la survenue d'une microalbuminurie devrait être traitée chez tout patient. En effet, la présence d'une microalbuminurie est associée à une augmentation de l'épaisseur de l'intima-media des carotides chez les patients ayant une hypertension artérielle essentielle. Les patients avec microalbuminurie avaient dix fois plus de risque d'être victime d'un accident cardio-vasculaire que ceux sans microalbuminurie lors d'un suivi de sept ans. La présence d'un syndrome métabolique a été associée à une microalbuminurie significativement plus élevée. De plus, une étude norvégienne a montré que, chez des patients sains, même une microalbuminurie peu importante est associée à une mortalité augmentée.
De plus, en tant qu'hypertenseur, l'olmésartan a prouvé son efficacité, comme l'a rappelé le Pr Anthony Heagerty. Dans une étude clinique incluant 3 500 patients, ce nouvel ARAII permet un contrôle de la pression artérielle sur
24 heures en une prise quotidienne. Dans les études disponibles, l'olmésartan est aussi efficace qu'un bêtabloquant comparateur pour réduire la pression artérielle diastolique et est plus efficace sur la pression artérielle systolique. Son efficacité antihypertensive s'est révélée comparable à celle de deux inhibiteurs calciques, supérieure à celle d'un IEC et d'un autre ARAII. Enfin, sa tolérance est proche de celle du placebo.
La microalbuminurie est non seulement un facteur prédictif de néphropathie mais est également un facteur de risque cardio-vasculaire chez les patients diabétiques, chez les non diabétiques hypertendus et chez les patients sains par ailleurs.
L'étude Roadmap, qui débute, a pour objectif principal de démontrer que l'olmésartan, nouvel ARAII, retarde, voire prévient, la survenue d'une microalbuminurie chez des patients diabétiques de type 2.
D'après un symposium organisé par les Laboratoires Sankyo, avec la participation des Prs Hermann Haller (Hanovre), Giancarlo Viberti (Londres), Anthony Heagerty (Manchester), Enrico Agabiti-Rosei (Brescia) et Luis Ruilope (Espagne).
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