CONGRES HEBDO
Cette étude qui a porté sur 181 patients âgés en moyenne de 63 ans montre que de 35 à 40 % de ces sujets présentent une tolérance anormale au glucose à la sortie de l'hôpital et trois mois plus tard. Par ailleurs, plus d'un quart des patients avaient un vrai diabète précédemment non diagnostiqué.
On voit donc que les troubles du métabolisme glucidique sont beaucoup plus fréquents qu'on ne pouvait le penser et que cela justifie des investigations plus systématiques et plus poussées qu'elles ne le sont habituellement. On sait en effet que la coexistence de tels troubles a un rôle délétère sur l'évolution de la pathologie coronarienne à court et à moyen terme.
Demi-échec du régime glucose-insuline-potassium
Dans un autre domaine, des études expérimentales ont suggéré un effet protecteur de la perfusion de glucose, d'insuline et de potassium pendant les ischémies aiguës. Cependant, ces données n'ont pas été confirmées à ce jour par des essais cliniques, ce qu'ont tenté de faire des auteurs néerlandais (F. Zijlstra) sur une série de 940 patients recrutés par neuf hôpitaux différents. Globalement, on constate que ce traitement « métabolique » ou « GIP » n'a pas d'effet significatif sur la mortalité. En revanche, si l'on considère seulement les patients ne présentant pas de signes d'insuffisance cardiaque, la réduction de la mortalité devient très significative (1,2 % contre 4,2 %).
Un traitement simple et peu coûteux
Les auteurs n'expliquent pas la différence d'efficacité en fonction de la présence ou non d'une insuffisance cardiaque ; peut-être faut-il simplement adapter les protocoles (les doses de glucose et de potassium utilisées sont élevées dans l'essai néerlandais). En tout état de cause, ce traitement peu coûteux et simple paraît apporter un bénéfice non négligeable pour une large proportion de sujets présentant un infarctus (856 des 940 patients de la série étudiée).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature