CONGRES HEBDO
D ES cultures ont été pratiquées pour rechercher S. pneumoniae, H. influenza et M. catarrhalis ainsi qu'un antibiogramme sur milieu gélosé de Mueller-Hinton 5 % sang de cheval pour S. pneumoniae avec un test à l'oxacilline. Le calcul de la CMI sur gélose au sang de cheval (5 %) est actuellement en cours.
Sur l'ensemble des enfants inclus, le portage a été stérile dans 5 % des cas (27 enfants), chez 38 enfants (7 %), on a retrouvé une flore commensale et chez 479 (88,1 %) des germes potentiellement pathogènes : S. pneumoniae (38 %), H. influenza (28 %), M. catarrhalis (25 %), S. aureus (2 %), P. aeruginosa (0,20 %). Le ratio S. pneumoniae/H. influenzae par tranche d'âge a montré que de 0 à 6 mois, on retrouvait deux fois plus de S. pneumoniae (SP), mais que dans la tranche d'âge 60-72 mois, la fréquence de ces deux germes était identique. Quant au portage des SP de sensibilité diminuée à la pénicilline, elle est quasiment identique dans les différentes tranches d'âge (de 30 à 45 %) sauf dans la tranche 60-72 mois, où elle est beaucoup plus faible (moins de 15 %). Selon la symptomatologie (fièvre et douleur), il semble que SP soit plus souvent retrouvée (60 %) que H. influenzae (45 %), lorsque ces symptômes existent, à l'inverse s'il n'existe ni douleur, ni fièvre Haemophilus influenzae est plus souvent en cause (55 % contre 40 %).
En ce qui concerne les caractéristiques démographiques du portage de S. pneumoniae, on retrouve des taux quasiment identiques de S. pneumoniae sensible (20 %), intermédiaire (10 %) ou résistant (70 %) à la pénicilline, en milieu rural et en milieu urbain. En revanche, le mode de garde de l'enfant semble jouer un rôle face à cette résistance, puisque la résistance est plus grande à la crèche (75 %) qu'à la maison (65 %).
Enfin, selon les régions, le pourcentage de pneumocoques à la sensibilité diminuée, les chiffres sont particulièrement alarmants puisque dans cinq départements (Haute-Normandie, Ardennes, Limousin, Auvergne, Franche-Comté), ce pourcentage est de 100 % (chiffre qui était compris entre 41 et 56 % en 1994-1995). Seule l'Alsace semble résister à cette tendance avec 33,3 % de pneumocoques à sensibilité diminuée. Dans les autres départements, plus de la moitié des pneumocoques ont une sensibilité diminuée (Ile-de-France : 78,4 %).
D'après l'atelier réalisé grâce à l'allocation éducative de Wyeth-Lederlé avec la participation de P. Berche (Paris), R. Cohen (Saint-Maur des Fossés) et P. Gehanno (Paris)
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