L A dermatite atopique commence habituellement dans la petite l'enfance. Elle est caractérisée par des démangeaisons et une inflammation cutanée. Elle touche entre 10 et 20 % des enfants dans les sociétés occidentales. Enfin, il existe une forte agrégation familiale.
On sait que, dans 80 % des cas, il existe une élévation des IgE sériques.
L'équipe de William Cookson a étudié 148 familles d'enfants présentant une dermatite atopique. Parmi ces enfants, 254 avaient un diagnostic établi de dermatite atopique, 153 avaient un asthme et 139 avaient les deux maladies. Les enfants atteints avaient en moyenne 6,9 ± 4,4 ans et 124 étaient des garçons. L'âge moyen au début de la maladie était de moins de 2 ans chez 90 % des enfants ; 51,5 % avaient une maladie modérée et 28,6 % une maladie sévère. Le taux d'IgE était plus élevé chez les enfants ayant à la fois une dermatite atopique et un asthme que chez ceux ayant seulement un asthme ou une dermatite atopique.
Les chercheurs ont typé 385 microsatellites et ont testé quatre modèles phénotypiques : sujets atteints de dermatite atopique seulement ; sujets atteints ou non atteints de dermatite atopique ; sujets atteints ou non atteints d'asthme ; trait phénotypique en fonction du taux d'IgE.
Ils ont identifié une liaison génétique pour la dermatite atopique en position 1q21 et 17q25, une liaison pour l'asthme en 20p, une liaison également en 20p à la fois pour l'asthme et la dermatite atopique et, enfin, une liaison en 16q-tel pour les taux d'IgE.
Trois loci communs
Il existe donc trois liaisons pour la dermatite atopique : 1q21, 17q25 et 20p. Ces trois loci font partie des six loci déjà connus dans le psoriasis. Comme le rappellent les auteurs, le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui touche de 1 à 2 % de la population. Bien qu'il soit différent de la dermatite atopique, ces deux maladies sont caractérisées par une peau sèche et s'écaillant, une différenciation épidermique perturbée et une inflammation réagissant aux agents spécifiques des cellules T. Les deux maladies sont rarement présentes en même temps chez un même patient.
Le fait que deux maladies communes sont influencées par de mêmes loci pourrait aider au clonage positionnel, estiment les auteurs.
Rappelons qu'une étude antérieure (Lee et coll., « Nature Genetics », 2000) avait établi une liaison en 3q21 pour la dermatite atopique. Or, ce locus est étroitement associé à un autre locus déjà connu dans le psoriasis.
« Nature Genetics », avril 2001, pp. 372-373.
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