Le bouleau
La période de floraison du bouleau (nord de la France) débute classiquement en mars et dure environ 5 à 8 semaines. Les dates peuvent varier en fonction du climat (ensoleillement, pluviométrie). Arbre à tronc blanc et petites feuilles vertes, le bouleau fait partie de la famille des Betulaceæ (aulne, bouleau, charme, noisetier).
Les allergènes du bouleau
Plusieurs allergènes sont connus pour le bouleau, en particulier les deux allergènes majeurs principaux que sont Bet v1 et Bet v2. Grâce à l'aide des allergènes recombinants, certains peuvent désormais être dosés par la méthode RAST CAP system (r Bet v1, r Bet V2 et r Bet v4).
Le diagnostic
L'interrogatoire prédomine toujours au début de l'enquête allergologique. Il permet de spécifier la date d'apparition des symptômes (ORL, respiratoire ou oculaire) située chaque année entre mars et avril. Les tests cutanés en pricks confirment l'allergie en cas de positivité du test au bouleau et d'une histoire clinique concordante. Le dosage des IgE spécifiques est parfois utile lorsque les tests sont impossibles (grossesse en cours, dermographisme, prise de bêtabloquants). Ils peuvent également aider dans le choix d'un allergène lors d'une désensibilisation.
Allergies croisées
Les pollens d'une même famille, par homologie allergénique, peuvent provoquer des allergies croisées. L'allergène Bet v1 a une forte homologie avec l'allergène d'aulne (Alng), de noisetier (Cor a 1) et de charme (Carb a 1). Ce même phénomène se retrouve également entre Bet v1 et certains aliments.
Dans le «syndrome pomme-bouleau», ce sont Bet v1 et Mal d1 de la pomme qui sont identifiés. Ce syndrome se traduit par l'apparition d'un oedème des lèvres après l'ingestion d'une pomme crue. La pomme cuite ou en compote peut par contre être consommée sans problème. D'autres allergies alimentaires croisées sont répertoriées avec la noisette, les fruits à noyau (cerise, pêche, abricot, brugnon, prune), la poire, le céleri. Ce type d'allergie croisée n'est pas systématique.
Traitement pré- et cosaisonnier
Chaque année, le traitement symptomatique est débuté au moins quinze jours avant la date présumée de floraison (antihistaminique, corticoïdes locaux, cromones en instillations oculaires). Il est adapté au cours de la saison pollinique. L'asthme pollinique nécessite la mise en place ou l'augmentation du traitement de fond adapté en fonction de son intensité clinique et, en cas de crise, un bronchodilatateur d'action courte.
Désensibilisation spécifique
Deux techniques de désensibilisation existent. Elles sont réalisées toutes deux en pré- et cosaisonnier.
– La voie injectable sous-cutanée est réalisée selon le protocole proposé par l'allergologue en respectant les modalités rédigées par la commission tripartite. La dose d'entretien injectée durant la saison est diminuée de 50 % par rapport aux doses effectuées hors saison.
– La voie sublinguale est débutée deux ou trois mois avant la saison pollinique. La prise le matin à jeun par voie sublinguale est quotidienne dans la phase de progression pour devenir trihebdomadaire durant la phase d'entretien.
Site du RNSA (Réseau national de surveillance aéropollinique) : http://www pollens.fr.
Allergènes recombinants
La technique aboutissant à la fabrication d'allergènes recombinants permet «d'obtenir des réactifs standardisés parfaitement caractérisés sur le plan immunochimique pouvant être reproduits à grande échelle». les allergènes recombinants, « Allergologie pratique », 2003).
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