Le Pr Philippe Menasché a présenté les résultats intermédiaires de ses dix premières greffes, chez des patients âgés en moyenne de 60 ans et ayant une fraction d'éjection (FE) < 35 %. Le suivi par PET-scan et tomographie a montré que les myoblastes greffés se contractent avec le myocarde et, 14 fois sur 22, les segments greffés ont recouvré une certaine fonctionnalité. Neuf des dix patients greffés sont toujours en vie avec un recul de dix mois et leur fraction d'éjection s'est améliorée.
D'autres équipes se lancent dans l'aventure, en utilisant aussi des myoblastes autologues.
Les Américains se lancent dans l'aventure
Dans un essai multicentrique américain, supervisé par la FDA et coordonné par le Pr Nabil Dib, onze patients ont reçu les myoblastes lors d'un pontage et, dans cinq cas, à l'occasion de la pose d'une assistance ventriculaire gauche temporaire.
Le suivi a permis de constater une récupération fonctionnelle des zones greffées. Dans les assistances ventriculaires temporaires, les auteurs ont pu observer une régénération histologique. Douze semaines après l'intervention, la fraction d'éjection avait augmenté de 58 %.
L'équipe polonaise de T. Siminiak a rapporté des résultats comparables sur dix patients suivis pendant six mois.
Le Pr Manuel Galinanes (Leicester, Royaume-Uni) a injecté des cellules souches de moelle osseuse à quatorze patients présentant une insuffisance cardiaque ischémique, pendant un pontage. Une amélioration de la motilité pariétale régionale et globale du ventricule gauche a été observée à partir de la sixième semaine.
Les cellules souches de moelle osseuse
Une équipe allemande (C. Stamm, Rostock) a également obtenu des résultats encourageants avec ce type de cellules chez dix patients ayant subi un pontage après un infarctus. Une amélioration de la FE, mais aussi de la perfusion des zones infarcies, a été observée.
D'après les communications de P. Menasché, N. Dib, M. Galinanes, T. Siminiak et C. Stamm.
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