Au Royaume-Uni, on appelle « mobile health » l’utilisation de la technologie du téléphone portable pour aider aux soins.
C’est de « mobile health » dont il est question dans l’étude txt2stop, où le sms a été utilisé comme moyen d’aider pour arrêter de fumer.
Le fait est qu’à six mois, dans le groupe des personnes qui ont reçu ce support par sms, l’abstinence est deux fois plus fréquente que dans le groupe témoin, où les messages étaient d’ordre général sans concerner les problèmes liés à la cessation du tabagisme.
Les participants ont reçu 5 sms par jour pendant les cinq premières semaines, puis 3 par semaine pendant les vingt-six semaines suivantes.
Les sms comportaient des messages de motivation et de soutien, des conseils, ainsi que des messages construits avec des techniques de motivation au changement de comportement.
Certains sms étaient des encouragements à persévérer dans l’effort, en soulignant le succès obtenu jusque-là. On rappelait aussi les bénéfices dus à l’arrêt. On encourageait les personnes à reconnaître leurs points faibles concernant ce sevrage et à chercher des solutions pour les surmonter.
Le programme était aussi personnalisé, avec un algorithme fondé sur des informations réunies à l’inclusion sur la personne. Par exemple, des sms pouvaient gérer les inquiétudes sur une éventuelle prise de poids à l’arrêt de la cigarette.
Le jour de l’arrêt : « Ça y est ! Jour J, jetez toutes vos clopes. » Aujourd’hui est le commencement d’être quitte pour toujours (en anglais, quit peut signifier arrêt ou être quitte). En tapant le mot « crave » (en anglais : forte envie) les participants recevaient dans la minute des messages pour les distraire et les encourager pendant l’épisode. Ainsi, « une sensation de manque dure moins de 5 minutes. Pour vous aider à la faire passer, prenez une boisson et buvez-la lentement jusqu’à ce que ce soit fini ».
L’étude txt2stop avait fait inclure 5 800 fumeurs britanniques de 16 ans ou plus, dont 2 915 ont reçu les sms de motivation et 2 885, groupe témoin, ont reçu des sms non motivants. Les résultats attestent que, dans le groupe txt2stop, deux fois plus de personnes étaient en arrêt tabagique à 6 mois : 10,7 versus 4,9 %, avec une preuve biochimique (cotinine salivaire).
Les participants ont apprécié ce mode d’aide, qui a pu leur donner l’impression d’avoir « un ami » ou « un ange perché sur l’épaule ».
« The Lancet », vol. 378, 2 juillet 2011, pp. 49-55 et éditorial pp. 6-7.
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