Il ne s’agit pour l’instant que d’un essai de phase I, c’est-à-dire de tolérance, mais ses premiers résultats semblent prometteurs. Une équipe américaine de Houston (Texas) rapporte, en effet, les données d’un essai thérapeutique dans l’accident vasculaire cérébral. Il s’agissait de traiter les patients dans les 24 à 72 heures par injection de cellules souches autologues d’origine médullaire.
L’équipe de Sean I. Savitz a enrôlé de façon prospective 10 patients, âgés de 18 à 80 ans. Ils étaient atteints d’un AVC ischémique concernant l’artère cérébrale moyenne. La moelle osseuse était prélevée au niveau de la crête iliaque et les cellules mononucléées en étaient séparées. Elles ont été ensuite injectées par voie intraveineuse, à raison de 10 millions/kg, dans 8 cas, et au moins 7 millions/kg pour les 2 autres participants.
Aucun effet délétère.
Tant le prélèvement de moelle que l’injection n’ont occasionné aucun effet délétère. Deux des patients ont eu une extension de la zone infarcie entre l’enrôlement et la ponction de moelle, conduisant à une hémicraniectomie après la perfusion. L’un des participants est décédé au 40e jour à la suite d’une embolie pulmonaire liée à l’AVC.
Même si l’objectif de l’étude n’était pas le suivi neurologique, les auteurs ont quand même réalisé une évaluation de l’évolution. Ils ont comparé ces données aux moyennes enregistrées dans leur service et ont noté un bénéfice sous thérapie cellulaire. Toutefois, une telle analyse ne possède pas les critères de validité nécessaires pour en tirer des conclusions.
« Annals of Neurology », 31 août 2011.
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