Utilisée dans le traitement du syndrome d’hyperactivité avec déficit attentionnel, la ritaline administrée au long cours serait sans effet délétère sur le cerveau, selon une étude expérimentale d’un centre médical de Caroline du Nord publiée en ligne dans le journal de Neuropsychopharmacology.
Linda Porrino et coll. ont testé les effets de ce psychostimulant chez 8 singes, dont l’âge correspondait à 6-10 ans pour un humain, décrits comme d’excellents modèles de développement puisque les périodes d’enfance et d’adolescence sont relativement longues… Huit singes ont donc reçu une forme retard de ritaline pendant un an, soit un équivalent de 4 ans pour un enfant, et 8 autres non traités ont servi de témoins.
L’étude prévoyait une imagerie cérébrale et une évaluation comportementale avant et après le traitement, et une surveillance de la croissance. Une fois l’expérience thérapeutique terminée, les singes ont eu la possibilité de s’auto-administrer de la cocaïne pendant plusieurs mois.
Après un an de traitement, l’équipe n’a observé aucune anomalie ni structurelle, ni fonctionnelle du développement cérébral ; les singes traités ne sont pas devenus consommateurs de cocaïne. Selon les auteurs, la ritaline ne présenterait aucun effet négatif sur le développement du cerveau durant l’enfance et n’entraînerait aucun risque de toxicomanie à l’adolescence.
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