Les ruptures sur les implants mammaires PIP pourraient être plus nombreuses que prévu, d’après une étude britannique publiée aujourd’hui. Contrairement au gouvernement français, les autorités britanniques n’avaient pas recommandé le retrait général des implants PIP aux 47 000 femmes porteuses au Royaume-Uni. Une étude conduite par deux chirurgiens plasticiens britanniques sur 453 patientes montre un taux de rupture situé entre 15,9 % et 33,8 % pour des prothèses mammaires PIP vieilles de sept à 12 ans. « Selon de précédentes études, les taux de rupture rapportés étaient de 2 à 5 %, d’après des estimations basées sur des données indirectes », explique dans un communiqué Jan Stanek, l’auteur principal de cette étude publiée dans « Journal of plastic, reconstuctive and aesthetic surgery ».
Pour cette étude, les implants ont été examinés par échographie, ce qui permet une meilleure détection des ruptures de l’enveloppe externe de la prothèse qu’un examen clinique classique, explique le Dr Stanek, chirurgien plasticien. En France, d’après le dernier bilan diffusé à la mi-mars par les autorités sanitaires, environ 20 % des femmes porteuses de prothèses PIP s’étaient fait retirer leurs implants conformément à la recommandation du gouvernement. Sur les prothèses PIP, 1 986 ruptures ont été constatées, d’après ce bilan établi à fin février. Près de la moitié des ruptures concerne des implants récents, de moins de cinq ans.
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