L’âpre débat entre les autorités de santé et les urologues sur le bien-fondé du dépistage du cancer prostatique par dosage du PSA n’est pas une spécificité française. Aux États-Unis, il en va de même avec des arguments similaires. Schématiquement, les premiers arguent de trop de biopsies ; les seconds se fondent sur des vies à sauver.
Un urologue de l’université de Harvard, Martin G. Sanda, en publiant avec ses équipes deux articles dans deux revues offre une solution. Tous ces débats, explique-t-il, sont le fait d’un manque de marqueurs pronostiques de l’agressivité tumorale avant la biopsie.
Dans la revue « Cancer », les Américains proposent un outil prédictif de l’agressivité, un nomogramme, qui déclenche la prescription d’une biopsie. Il est fondé sur quatre critères, outre un PSA élevé. M. Sanda combine les données de la densité du PSA (›0,1), d’un IMC› 25, du volume prostatique au toucher rectal et des antécédents familiaux.
L’autre étude, publiée par « Urologic Oncology », repose aussi sur un algorithme, qui ne semble pas d’utilisation immédiate en pratique clinique. Il s’agit d’associer le dosage du PSA (compris entre 2 et 10) à la présence, dans les urines, de deux gènes de prédisposition, TPMPRSS2:ERG et PCA3. Leur recherche doit être réalisée après un toucher rectal. Un PSA dépassant 10 ng/ml justifie une biopsie.
« Cancer » et « Urologic Oncology », éditions avancées en ligne du 12 décembre 2011.
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