L’Agence régionale de santé d’Alsace a annoncé le décès à Strasbourg d’une fillette de 11 ans atteinte d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU) dû à Escherichia coli. Il s’agit selon l’ARS d’un « cas isolé », aucun autre cas ne s’étant déclaré dans l’entourage familial et parmi les élèves de l’établissement où était scolarisée la victime. Les investigations se poursuivent afin de déterminer la souche responsable et l’origine de l’infection.
La fillette, qui venait d’entrer en 6e au collège de Truchtersheim (Bas-Rhin), était hospitalisée depuis le début de la semaine à Strasbourg. Une cellule d’écoute a été mise en place au collège.
Chaque année, dans le cadre de la surveillance du SHU chez les enfants de moins de 15 ans coordonnée par l’Institut de veille sanitaire, environ 100 cas de SHU pédiatriques sont notifiés. La létalité du SHU varie de 3 à 5 % et plus d’un tiers des malades conservent des séquelles rénales à long terme. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une forme sporadique.
À noter, cette année, la survenue de deux épidémies de SHU, l’une à Bordeaux, l’autre dans le nord de la France. La première due à une souche particulière d’E. coli, O104:H4, a d’abord touché l’Allemagne et provoqué 50 décès en Europe parmi les personnes infectées, majoritairement des femmes. La consommation de graines germées était à l’origine de l’épidémie. La deuxième, dans le Nord de la France, liée à la consommation de viande surgelée et à la souche E. coli O157, a été à l’origine d’une vingtaine de cas de SHU, tous concernant des enfants.
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