Le ministère de la Santé a décidé d’interdire par arrêté (daté du 2 septembre, publié au « Journal officiel » du 8) l’offre et la cession au public de la gamma-butyrolactones (GBL) et du 1,4 butanediol (1,4 BD), deux précurseurs du GHB (gamma-hydroxybutyrate), encore appelé « drogue du viol », classé comme stupéfiant en 1999. L’interdiction concerne la GBL et le 1,4 BD en tant que matières premières mais aussi les produits manufacturés en contenant une concentration supérieure à 10 % et/ou d’un volume de plus de 100 ml. Les contrevenants risquent jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
La GBL est un produit chimique liquide très utilisé comme solvant et entrant notamment dans la composition de diverses solutions nettoyantes. L’interdiction était recommandée par l’Agence française de sécurité (AFSSAPS) en raison d’une augmentation significative de consommation à des fins récréatives et de cas graves d’intoxication et de dépendance.
Ainsi, entre 2005 et 2009, 177 cas d’intoxication à la GBL ont été identifiés en France par le réseau de toxicovigilance (centres antipoison et de toxicovigilance) et le réseau d’addictovigilance. Et entre octobre 2009 et avril 2011, 34 nouveaux cas ont été notifiés, dont 28 intoxications aiguës, avec un décès. La majorité des ingestions volontaires, souligne le ministère, entraînent des troubles respiratoires, des troubles de la conscience, une perte de connaissance et une altération des fonctions vitales pouvant aller jusqu’au coma et au décès.
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