L’existence de lésions cérébrales à l’échographie néonatale chez les prématurés augmente le risque d’affections psychiatriques dans l’enfance et l’adolescence. Ce sont les conclusions d’une équipe de psychiatres et de pédiatres travaillant à l’université de Columbia et à l’institut psychiatrique de New York. Les chercheurs ont analysé les données d’une cohorte de 458 anciens prématurés non handicapés ayant été évalués sur le plan de la santé mentale à l’âge de 16 ans. Tous avaient présenté des anomalies lors de l’échographie cérébrale néonatale, de type hémorragique ou lésionnel.
Il est apparu qu’un antécédent d’hémorragie matricielle ou intraventiculaire triple presque le risque de dépression majeure (OR à 2,7) et décuple (OR à 9,5) celui de troubles obsessionnels compulsifs. De même, en cas de lésions du parenchyme cérébral et/ou d’hypertrophie ventriculaire, le risque de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité est multiplié par un facteur 7,6, celui des tics par 8,4 et celui des troubles obsessionnels compulsifs par 7,6. Le développement de ces troubles psychiatriques serait en rapport avec une dysfonction des circuits cortico-sous-corticaux.
« Arch Gen Psychiatry » 2011;68(7):742-752.
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