À l’origine de l’infarctus du myocarde, on peut distinguer deux ordres de facteurs. Les facteurs de risque sur le long terme, qui président au développement de l’athérosclérose par exemple, et les facteurs qui sont à même de précipiter la survenue de l’infarctus (l’alcool, la colère, l’effort physique, les événements stressants, un repas riche dans la survenue de l’événement est bien connu). La pollution ambiante fait partie de ces facteurs déclencheurs.
Une mesure telle que le risque attribuable dans la population (ou fraction étiologique du risque dans la population, FER) constitue une méthode utile pour évaluer la pertinence et le poids d’un facteur déclenchant.
L’exposition à la cocaïne concerne 0,04 % de la population, et la pollution touche par contre tout le monde (100 %).
Les auteurs citent les déclencheurs de l’odds ratio le plus élevé à l’odds ratio le plus bas : cocaïne, repas riches, marijuana, émotions négatives, efforts physiques, émotions positives, colère, activité sexuelle, exposition à la circulation automobile, infections respiratoires, consommation de café et pollution de l’air.
Mais en prenant en compte la prévalence de l’exposition, la FER la plus élevée est trouvée pour la pollution de l’air (FER de 5 à 7 %). Presque à égalité avec d’autres déclencheurs déjà bien reconnus tels que l’exercice physique (6,2 %), l’alcool et le café (5 % pour chaque).
« The Lancet », 24 février 2011, Doi : 10.1016/S0140-6736(10)62296-9.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature