Une étude génomique chez des enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) démontre pour la première fois qu’une origine génétique amérindienne est associée à un risque accru de rechute. Toutefois, une phase supplémentaire de chimiothérapie (intensification retardée) dans ce sous-groupe annule le surrisque de rechute.
Des différences ethniques dans la survie ont été rapportées dans de nombreuses études cliniques, avec des survies moins bonnes chez les enfants afro-américains et hispaniques, sans que les causes – génétiques et non génétiques – soient connues.
Yang et coll. ont conduit une étude génomique auprès d’un groupe de 2 553 enfants atteints de LAL, d’origine ethnique très diverse (caucasiens, afro-américains, hispaniques, asiatiques, et autres).
Les enfants dont le patrimoine génétique reflète une origine amérindienne d’au moins 10 % (par rapport à moins de 10 %), un sous-groupe représentant un quart des patients dans l’étude (25 %), ont un risque de rechute accru de 59 %.
Mais ce risque accru se voit chez ceux qui ne reçoivent pas de chimiothérapie intensifiée tardive (cycle de 8 semaines), mais pas chez ceux qui reçoivent ce cycle supplémentaire de chimiothérapie.
L’étude identifie un des mécanismes liant l’origine amérindienne et la rechute. Les patients hispaniques ont plus de chances de porter une version du gène PDEAB (chr. 1p32) qui est fortement associée à la rechute hématologique. De plus, les cellules LAL primaires exprimant des taux élevés de PDEAB sont plus résistantes à la prednisolone, ce qui suggère que PDEAB pourrait jouer un rôle dans la réponse de la LAL aux glucocorticoïdes.
« Nature Genetics » 6 février 2011, Yang et coll., DOI: 10.1038/ng.763.
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