Si les élections aux URPS ont exacerbé les divisions et abouti à un paysage syndical morcelé, il est urgent de recoller les morceaux autour des valeurs essentielles de la médecine libérale.
C’est en tout cas le projet immédiat du Dr Jean-Michel Klein, président du Syndicat national des médecins ORL (SNORL), qui ne ménage pas ses efforts depuis plusieurs jours pour rapprocher les leaders syndicaux, les coordinations, mais aussi l’Ordre autour d’une initiative commune forte contre la loi de santé. « Celle loi, c’est l’horreur administrative à tous les étages, nous devons défendre tous ensemble les valeurs humaines de l’exercice », insiste le Dr Klein, adhérent CSMF à titre personnel.
Son idée ? Proposer une « réunion de travail » œcuménique à Paris, le 4 novembre, avec les responsables syndicaux nationaux volontaires, l’Union française pour une médecine libre (UFML) et l’Ordre afin de constituer un nouveau front médical avant le vote définitif de la loi de santé. Des objectifs partagés par tous seraient réaffirmés au premier rang desquels le refus catégorique de loi de santé en l’état et du tiers payant généralisé obligatoire jugé « ingérable ».
Dénoncer la convention
Le but serait ensuite de formaliser un « Ségur de la santé » autour d’initiatives coordonnées (propositions et actions protestataires). Lesquelles ? Le Dr Klein appelle déjà les syndicats à « dénoncer la convention médicale » et à prendre une position commune forte sur le mouvement qui se prépare mi-novembre (l’UFML prépare des actions de blocage sanitaire du vendredi 13 au mardi 17 novembre et appelle à la mobilisation générale des syndicats, coordinations, Ordre, associations). « Il faut une pression suffisamment forte pour obtenir la réécriture du texte », insiste le Dr Klein.
Les centrales qui sortent d’une rude campagne électorale répondront-elles à l’initiative du SNORL ? Les syndicats trouveront-ils d’autres voies pour se rapprocher ? La FMF est partante pour discuter. « J’espère que mes petits camarades seront d’accord », glisse son président, le Dr Jean-Paul Hamon. Au SML, le Dr Éric Henry se déclare « pour l’unité syndicale ». « Toutes les initiatives sont intéressantes, si le calendrier le permet, nous serons présents ». Le patron de l’UFML, le Dr Jérôme Marty, a aussitôt donné son accord. Du côté de MG France (qui songe à une action spécifique le 19 novembre), le Dr Claude Leicher recadre le débat. « L’unité, on la recherche. S’il s’agit d’examiner ensemble comment donner de nouveaux moyens aux généralistes de secteur I, ce sera volontiers. Mais pas question de faire de l’agitation ou des actions nébuleuses aux dépens de la médecine générale...».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature