À la suite de la détection d’un nouveau cas d’infection par le virus Ebola en Sierra Leone, l’Organisation mondiale et les autorités locales ont décidé d’utiliser le vaccin expérimental VSV-EBOV (Merck, Sharp & Dohme) dans le cadre d’une « vaccination en anneau ». Les premières données publiées en juillet dernier dans « The Lancet » montraient que ce candidat vaccin était très efficace contre le virus Ebola. Ces résultats avaient soulevé l’enthousiasme des investigateurs – « Cela représente une efficacité de 100 % avec une valeur p égale à 0,0036 », avait indiqué le Dr Marie-Paule Kieny sous-directeur général à l’OMS. Le comité indépendant de suivi de l’essai avait alors pris la décision d’arrêter la randomisation.
C’est donc dans ce cadre que la stratégie, « en anneau » ou « en ceinture », mise en œuvre lors de l’essai en Guinée va être reconduite en Sierra Leone dans le district de Kambia où le cas a été identifié le 29 août dernier. Cette stratégie consiste à vacciner tous les contacts, c’est-à-dire les personnes connues pour avoir été en contact avec un sujet ayant eu une infection confirmée par le virus Ebola (un « cas »), ainsi que tous les contacts des contacts. À la demande des autorités de Sierra Leone que, l’OMS a fait appel aux membres de l’équipe de Guinée, afin de veiller au respect les procédures et protocoles.
18 agents formés à la vaccination
Dix-huit (18) agents de santé sierra-léonais ont ensuite été formés. « Cette formation a été faite pour s’assurer que les équipes soient prêtes à effectuer rapidement la vaccination en anneau en cas de survenue de nouveaux cas confirmés d’Ebola en Sierra Leone », a indiqué le Dr Margaret Lamunu, coordonnateur technique de l’OMS pour la riposte à Ebola en Sierra Leone, qui gère l’extension de l’essai.
L’enquête épidémiologique réalisée après la détection du cas d’Ebola en Sierra Leone chez une femme de 60 ans avait déjà permis d’identifier plus de cinquante cas contact. Le cas a été détecté dans le cadre de la surveillance renforcée qui implique la recherche du virus (prélèvements) chez toute personne décédée à son domicile. La patiente décédée aurait été malade entre 5 et 10 jours avant son décès sans que personne ne le signale. L’enquête se poursuit afin de déterminer notamment l’origine de la transmission.
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