Le conflit autour de la loi de santé se double d’une sévère bataille de la communication. Alors que les syndicats médicaux confirment et même durcissent leur mot d’ordre de grève administrative (boycott de la carte Vitale et des téléservices) et font état de perturbations dans les caisses primaires, la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) publie ce mercredi de nouveaux chiffres sur la transmission des feuilles de soins électroniques (FSE) par les médecins libéraux, traduisant un effet de plus en plus limité du mouvement (entre le 5 et le 19 janvier inclus).
« Alors qu’au cours de la deuxième semaine de janvier 2015 (du lundi 5 au dimanche 11 janvier), le nombre de FSE transmises avait enregistré une baisse réelle, mais modérée, de l’ordre de 13 % par rapport à la période équivalente en 2014, cette baisse n’est plus que de 5,7 % la troisième semaine, du lundi 12 au lundi 19 janvier inclus. Elle était inférieure à 5 % ce lundi 19 janvier », assure l’Assurance-maladie qui se fonde sur le suivi quotidien du GIE Sesam Vitale (voir tableau jour par jour, ci-dessous).
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Priorité de traitement en fonction des montants en jeu
La baisse des FSE, même limitée, se traduit-elle déjà par un afflux parallèle de papier ? La CNAM est incapable de répondre à ce stade. « Compte tenu des délais de transmission des feuilles de soins papier (FSP) par les assurés, l’Assurance-maladie n’est pas en mesure aujourd’hui d’estimer précisément les effets éventuels de report de la baisse des télétransmissions sur les flux de FSP, et donc l’impact potentiel sur les délais de traitement », souligne la caisse, très prudente.
Néanmoins, une décision assumée par l’Assurance-maladie laisse penser que la situation n’est pas si simple à gérer pour certaines caisses primaires. « À titre préventif, prévient la CNAM, et en fonction de leur contexte local, les organismes d’assurance-maladie s’attachent déjà à prioriser le traitement des feuilles de soins en fonction des montants des remboursements en jeu. Ils veilleraient naturellement à informer et accompagner leurs assurés au mieux si les chiffres venaient à démontrer un impact sur les délais de traitement qui leur serait préjudiciable. »
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