Les médecins scolaires sont de moins en moins nombreux, et vivent une situation « d’abandon » qui risque d’aboutir à leur « extinction », a alerté ce mercredi le SNMU-Unsa Éducation, principal syndicat de la profession.
Le métier de médecin scolaire souffre d’un manque d’attractivité. En octobre, 263 postes étaient vacants. Un tiers des postes proposés n’ont pas été pourvus au dernier concours. Il y a actuellement 1 100 médecins scolaires pour 12 millions d’élèves. La moitié devrait partir à la retraite d’ici cinq ans, estime le syndicat.
Palliatif à la pénurie de spécialistes
Selon le SNMU-UNSA Éducation, le travail des médecins scolaires est d’autant plus nécessaire que certains enfants ne sont pas ou peu suivis médicalement par ailleurs, faute de médecins spécialistes libéraux pour s’en charger. Ils sont à même de diagnostiquer des troubles de la vision, de l’ouïe, ou de la parole comme la dyslexie, qui peuvent compliquer les apprentissages, a affirmé le SNMU.
En Ille-et-Vilaine, « on attend 12 à 18 mois pour avoir un rendez-vous ophtalmologique pour un enfant », a constaté le syndicat. « À Pantin, je voyais des enfants qui n’allaient qu’aux urgences », a ajouté Jocelyne Grousset, secrétaire générale.
Le syndicat regrette le « silence » du ministère de l’Éducation nationale sur la déclinaison concrète d’un parcours santé de la maternelle au lycée. Et s’agace de « l’abandon de la médecine scolaire […], tout à fait paradoxal à l’heure où le [même] ministère affirme la promotion de la santé comme une des missions de l’école ».
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