Trois instituts de beauté d’Orléans et Blois ont été condamnés mardi 11 mars à la demande de quatre médecins pour exercice illégal de la médecine parce qu’ils pratiquent l’épilation par lumière pulsée.
Ce procédé est couramment utilisé par quelque 30 000 instituts de beauté en France mais, selon un arrêté de 1962, « tout mode d’épilation est un acte médical, sauf l’épilation à la pince ou à la cire », ont fait valoir les médecins avec succès devant le tribunal correctionnel d’Orléans.
Les trois instituts de beauté se sont vu infliger chacun une amende de 2 000 euros avec sursis. Une deuxième condamnation dans les cinq ans à venir rendrait cependant la condamnation effective.
Risques pour la santé
Séverine Poubeau, gérante d’un salon d’esthétique à Orléans, a commenté ainsi le jugement : « Certains clients ont payé des forfaits et n’en sont qu’à leur troisième séance » alors qu’il faut en moyenne huit séances pour se débarrasser des poils disgracieux avec cette méthode.
L’un des médecins avait assuré à l’audience que la pratique litigieuse présentait des risques pour la santé. « Il existe des contre-indications absolues », avait-t-il affirmé, révélant également que l’épilation constituait son « activité principale » et que ces salons de beauté faisaient planer « une menace potentielle » sur ses revenus.
Les esthéticiennes condamnées envisagent de faire appel, d’autant que d’autres tribunaux français ont jugé que l’épilation par lumière pulsée n’était pas réservée aux médecins.
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