Le Syndicat national des médecins du sport - santé (SNMS) demande que la prescription d’une activité physique, dans des pathologies définies, intègre la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Le syndicat vient d’en faire la demande à la ministre de la Santé, au directeur de la Caisse nationale d’assurance-maladie et aux syndicats de médecins libéraux.
« L’activité physique thérapeutique fait partie des traitements majeurs de très nombreuses pathologies, argumente le Dr Bruno Burel, président du SNMS. Ceci est démontré par de multiples études dans le traitement des diabètes de type 1 et 2, de l’hypertension artérielle, de l’obésité, de la bronchopneumopathie chronique obstructive, des lombalgies et rachialgies chroniques, de l’arthrose, de l’épilepsie, de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer, des troubles de l’équilibre et du vieillissement... »
Le Plan national nutrition santé actuellement en cours de déploiement consacre « 18 pages sur 80 au sport », explique Bruno Burel.
Plus de sport, moins de médicaments
Le syndicat estime que l’activité physique « devrait être une prescription première puisqu’elle permet dans tous les cas d’améliorer les autres traitements et souvent de diminuer les posologies médicamenteuses ».
Pour le Dr Burel, les médecins du sport sont des « correspondants utiles » pour adapter au mieux la prescription de l’activité physique. « Ils ont un réseau de correspondants de professionnels du sport (kinés, éducateurs sportifs, médecins correspondants...) et pourraient amener les patients vers une activité physique régulière en déchargeant les confrères qui n’ont pas le temps de le faire ».
Les médecins du sport espèrent que les centrales syndicales accepteront de porter cette évolution du paiement à la performance. « Nous voulons en discuter avec eux car l’aménagement de la ROSP relève de la négociation conventionnelle », conclut le Dr Burel.
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