Utilisés largement entre 1930 et 1970 dans l’équipement électrique, les huiles de graissage et les additifs pour peinture, avant d’être interdits en raison de leur toxicité écologique et animale, les PCB (ou polychlorobiphényles) persistant dans l’environnement augmentent le risque d’asthme chez les enfants. C’est ce que conclut une étude australienne chez 240 enfants et adolescents présentée au congrès annuel de l’European Respiratory Society (ERS).
Les chercheurs de l’université du Queensland ont mesuré les concentrations plasmatiques des PCB et de trois pesticides, ainsi que la prévalence des sifflements dans cette population pédiatrique. Les enfants dont les taux de PCB étaient les plus élevés avaient un risque d’asthme majoré de 61 %. Il semble que l’association soit plus forte chez les enfants sans antécédent d’atopie.
« Même si les PCB ont été interdits dans de nombreux pays, la population continue à pâtir des effets de ces substances toxiques », commente le Pr Sly, l’auteur principal. Les PCB persistent dans l’environnement, en particulier dans les déchetteries sauvages, et peuvent être véhiculés dans l’air et l’eau. Hormis l’inhalation au niveau de sites contaminés, l’intoxication aux PCB pourrait être expliquée « par la transmission de la mère à l’enfant en cours de grossesse ou via la consommation d’aliments contaminés ».
Étude présentée le 2 septembre 2012 au congrès de l’ERS, Vienne.
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