Travailler plus peut exposer à un risque plus élevé de dépression

Publié le 26/01/2012
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Crédit photo : Phanie

L’étude a été réalisée à partir des données de 2 000 hommes et femmes de la cohorte prospective de fonctionnaires britanniques Whitehall II. Seulement ceux qui étaient toujours en activité au cours de la période de suivi (5,8 ans en moyenne) et qui ne souffraient d’aucun trouble psychiatrique lors d’une évaluation réalisée entre 1997 et 1999. Un total de 66 dépressions graves a été diagnostiqué pendant la période de suivi soit un taux de 3,1 %. Les facteurs favorisant la survenue de ces troubles étaient un âge relativement jeune, le fait d’être une femme, d’avoir un travail moins rémunéré, de souffrir d’une pathologie chronique. Mais l’association la plus significative est celle observée entre la durée de travail et la survenue d’un épisode dépressif grave. Le fait de travailler au moins onze heures par jour était associé à un risque 2,3 à 2,5 fois plus élevé comparé à une journée de travail normale.

Un taux de 3 %.

Cette corrélation n’a pas été affectée par d’autres facteurs, comme le mode de vie, la consommation d’alcool, de tabac ou de drogue ou des tensions au travail. « Même si le fait de travailler plus peut être bénéfique pour l’individu et la société, il est très important de reconnaître que le travail excessif est aussi associé à un risque de dépression », souligne le Dr Marianna Virtanen de l’Institut finlandais de la médecine du travail et de l’University College de Londres, principal auteur de cette étude. Les auteurs notent par ailleurs que l’étude a été réalisée dans une population en meilleure santé que la population générale, ce qui explique le taux de 3 % nettement inférieur à la prévalence des troubles dépressifs en population générale (5 %). De plus, l’étude n’incluait que des personnes qui ne souffraient au départ d’aucun trouble physique ou mental. Des études complémentaires doivent être menées dans d’autres groupes professionnels (travailleurs du privé, ouvriers) avant toute généralisation.

 Dr LYDIA ARCHIMÈDE

Source : lequotidiendumedecin.fr