En 2011, les cas de cancers continuent leur progression

Publié le 11/07/2011
1310398104270679_IMG_64909_HR.jpg

1310398104270679_IMG_64909_HR.jpg
Crédit photo : © S. Toubon/« le Quotidien »

L’INSTITUT de veille sanitaire publie sur son site (invs.sante.fr) des projections de l’incidence et de la mortalité par cancer, en France en 2011. L’InVS se fonde sur ses propres données ainsi que sur celles du réseau français des registres de cancer (FRANCIM), des Hospices civils de Lyon, de l’Institut national du cancer (INCa) et de l’INSERM (données de mortalité du CépiDC. Cette année, il devrait y avoir 207 000 nouveaux cas de cancer chez l’homme et 158 500 chez la femme. Le nombre de décès est estimé à 147 500, 84 500 chez l’homme et 63 000 chez la femme.

Comme en 2010, le cancer de la prostate, avec 71 000 nouveaux cas, reste de loin le plus fréquent chez l’homme, devant le cancer du poumon (27 500 cas) et le cancer colorectal (21 500 cas). En termes de mortalité, le cancer du poumon est en tête chez les hommes (21 000 décès), devant le cancer colorectal (9 200 décès) et le cancer de la prostate (8 700 décès). Chez les femmes, le cancer du sein (53 000 nouveaux cas) reste le plus fréquent, avant le cancer colorectal (19 000 cas) et le cancer du poumon (12 000 cas). Le cancer du sein se situe en tête de la mortalité, avec 11 500 décès, mais le taux de mortalité diminue en France depuis près de quinze ans. En revanche, l’incidence et la mortalité concernant le cancer du poumon sont en constante augmentation (8 100 décès en 2011). Le cancer colorectal est responsable 8 300 décès chez la femme.

Stabilisation.

S’agissant des deux cancers les plus fréquents (prostate et sein), les épidémiologistes ont retenu l’hypothèse d’une stabilisation de l’incidence. Pour le cancer de la prostate, ils relèvent la conjonction de deux effets : « L’arrêt de la montée en charge de diagnostics de cancers du fait d’une pratique intensive de dépistage » et un ralentissement du dépistage « lié à une meilleure connaissance des risques de surdiagnostic et de surtraitement de ce cancer à évolution généralement lente ». Pour le cancer du sein, ils s’appuient sur l’arrêt de l’augmentation de l’incidence en lien avec la généralisation du dépistage et sur la « moindre utilisation des traitements substitutifs hormonaux ». Les épidémiologistes notent par ailleurs une diminution du nombre de cas déclarés en Affection longue durée.

La publication de ces projections annuelles « illustre la mise en œuvre des mesures du plan Cancer 2 relatives à l’observation des cancers et au renforcement des registres existants », indique l’InVS.

STÉPHANIE HASENDAHL

Source : lequotidiendumedecin.fr