Au cours de la semaine du 2 au 9 janvier 2011, « le taux d’incidence des consultations pour grippe clinique à partir du réseau unifié de grippe (données conjointes du réseau GROG et Sentinelles) est de 540 pour 100 000 habitants, en très nette augmentation par rapport aux semaines précédentes », souligne l’Institut de veille sanitaire (InVS) dans son bulletin hebdomadaire sur la grippe. Pour la dernière semaine de 2010, l’incidence des consultations était de 440/100 000.
L’épidémie progresse et touche l’ensemble du territoire métropolitain même si, note le réseau GROG, « l’Aquitaine, l’Auvergne, le Languedoc-Roussillon et la Lorraine semblent affectées avec un léger retard ». Le réseau estime que parmi les 1,14 million de personnes ayant consulté un médecin pour infection respiratoire aiguë, la part de la grippe représente 600 000 cas.
Depuis la dernière semaine de décembre, le virus A(H1N1)v est majoritaire, représentant désormais un tiers des virus grippaux isolés à partir des prélèvements effectués par le réseau.
« Le niveau d’activité des syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter la semaine prochaine et pourrait atteindre son pic », estime le réseau Sentinelles, qui constate également une augmentation d’incidence des syndromes grippaux par rapport à la semaine dernière : 558 cas pour 100 000 au lieu de 363 pour 100 000 habitants (soit 353 000 nouveaux cas).
La surveillance des cas graves mise en place depuis la semaine 50 (du 6 au 12 décembre) a été élargie à l’ensemble des services de réanimation pédiatrique et adulte « du fait d’une proportion importante de cas graves sans facteurs de risque », souligne l’InVS. Cette surveillance exhaustive a démarré début janvier. Le nombre de signalements de cas graves enregistrés depuis la semaine 50 est de 175. Les 15-64 ans sont les plus touchés, la majorité (61 %) présentant un facteur de risque. « D’où l’importance de la vaccination dans ces populations fragiles », rappelle l’InVS, qui signale toutefois que « 39 % des cas graves sont sans facteur de risque ». La majorité de ces cas graves (61 %) a été infectée par un virus A(H1N1)v.
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