LE DIABÈTE de type 1 est une maladie auto-immune conduisant à la destruction des cellules bêta productrices d’insuline. Il est précédé d’une période asymptomatique durant laquelle des auto-anticorps associés au diabète apparaissent dans la circulation sanguine. Cinq types d’auto-anticorps sont prédictifs.
Les facteurs qui déclenchent l’auto-immunité restent à préciser.
L’étude pilote TRIGR a porté sur 230 nourrissons génétiquement prédisposés au diabète de type 1, en raison de leur génotype HLA et d’une histoire familiale. Ces nourrissons ont reçu durant les 6 à 8 premiers mois de la vie, en complément de l’allaitement maternel, soit une formule à hydrolyse très poussée de caséine (Nutramigen), soit une formule classique à base de lait de vache (témoin).
Les enfants ont été suivis jusqu’à l’âge de 10 ans. Principal résultat : l’apparition d’au moins un auto-anticorps n’est observée que chez 17 % des bébés nourris par la formule d’hydrolysat de caséine contre 30 % des bébés nourris par la formule classique.
Dans une analyse par protocole, le risque de progression vers un diabète clinique de type 1 était 60 % plus faible (0,40) dans le groupe hydrolysat de caséine que dans le groupe témoin. Cette réduction du risque, bien que n’étant pas statistiquement significative en raison du faible nombre de participants, est de même grandeur que celle observée pour l’auto-immunité des cellules bêta.
C’est le premier exemple de prévention primaire efficace. « Sur la base de nos observations, on peut recommander que les bébés nés dans des familles ayant un membre affecté du diabète de type 1 soient nourris avec une formule à hydrolyse très poussée », estime le Dr Knip, auteur principal de l’étude.
« Nous avons déjà commencé en 2002 une grande étude d’intervention suffisamment puissante pour apporter une réponse probante à la question de savoir si un sevrage vers une formule à hydrolyse très poussée réduira la fréquence du diabète de type 1 chez les enfants à risque. L’essai, conduit dans 77 centres et 15 pays, a randomisé 2 160 participants et les premiers résultats seront disponibles en 2013. »
« New England Journal of Medicine » du 8 novembre 2010, Knip et coll., p. 1900.
Quotimed.com, le 12/11/2010
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