«IL VAUT MIEUX prévenir les accidents thromboemboliques» qui surviennent au décours d'un voyage en avion. L'Académie de pharmacie lance un pavé dans la mare. Elle considère que l'aspirine seule donnée en prévention «n'a pas donné de résultats significatifs» et que «l'association de l'aspirine à des bas de contention ne s'est pas révélée suffisante». Selon l'Académie, les études montrent que la fréquence de ce type d'accident «n'est pas négligeable» et qu'ils impliquent un risque d'embolie pulmonaire grave. Plusieurs phénomènes semblent expliquer l'augmentation du risque en avion : l'allongement des vols sans escale d'une durée supérieure à 8 heures ; l'augmentation croissante des passagers qui voyagent sur de longues distances, en particulier des sujets âgés et des sujets à risque (obésité, chirurgie récente, traitement hormonal, pathologie veineuse, consommation excessive d'alcool…) ; l'existence de facteurs aggravants dus aux voyages aériens eux-mêmes (chaleur, déshydratation, position assise trop prolongée, baisse de pression d'oxygène, diminution de la pression barométrique…).
En conséquence, l'Académie de pharmacie formule trois recommandations. Elle souhaite sensibiliser les professionnels de santé, médecins et pharmaciens. Elle demande qu'une information claire soit donnée sur les mesures prophylactiques à prendre lors d'un voyage aérien de la part des professionnels de santé, mais aussi des professionnels du transport aérien. Enfin, elle préconise que soit mieux évalué «l'intérêt de l'administration, chez les sujets à risque et sous surveillance médicale, d'un anticoagulant (héparine de bas poids moléculaire) la veille du départ, suivie d'une surveillance appropriée les semaines qui suivent».
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