ENSEIGNANTS, internes de médecine générale et étudiants émettent les plus grands doutes sur la mise en place du nouveau stage de médecine générale pendant le deuxième cycle dans toutes les facultés et pour tous les étudiants dès la prochaine rentrée universitaire (« le Quotidien » du 2 février).
«Il est illusoire de penser que nous pourrons recruter et former tous les maîtres de stage nécessaires pour former une cohorte de près de 7000étudiants, souligne le Dr Vincent Renard, président du Syndicat national des enseignants de médecine générale. Les départements de médecine générale sont étranglés par l’absence de moyens et le gouvernement refuse de nous accorder le statut d’enseignant clinicien ambulatoire (ECA) et de revoir l’actuel circuit absurde de paiement. Sans engagement des ministères, la mise en place du stage devra être repoussée.» Une enveloppe de 5 millions d’euros a été budgétisée en 2007 pour ce stage, alors que sa mise en place nécessiterait, selon les enseignants, une vingtaine de millions d’euros. Lors de la présentation officielle de leur projet commun de stage de médecine générale pendant le deuxième cycle, enseignants, étudiants et internes de médecine générale se sont dit prêts à trouver une solution transitoire. «Il faut maintenant penser à une mise en place de ce stage de manière progressive, car nous ne voulons pas qu’il soit créé au détriment de la qualité», explique le Dr Michel Ghasarossian, maître de conférences à Paris-V et responsable du projet. «Cette progression devra se faire rapidement pour que tous les étudiants puissent accéder à ce stage dans les deux, trois ou quatre prochaines années», insiste Clément Lazarus, vice-président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
Aujourd’hui, seulement six facultés organisent un stage de médecine générale de quelques semaines pendant le deuxième cycle en s’appuyant sur des fonds divers.
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